Communiqués Plan d’urgence

 Blanquer annule 200 millions d’euros : l’équivalent d’un plan d’urgence pour le 93 !

 

Lundi 25 janvier, veille de grève nationale dans l’Education, la CGT apprenait avec stupeur que le ministère allait remettre à Bercy une enveloppe de 200 millions d’euros, au titre que la somme n’aurait pas été dépensée. « Sont annulés, pour 2020, des crédits pour un montant de 212 501 312,60 euros » peut-on lire au Journal Officiel du dimanche 24/01.

200 millions d’euros constitue l’équivalent de 4200 postes crées, autrement dit les emplois nécessaires à la Seine-Saint-Denis pour parvenir à un fonctionnement correct dans nos écoles, collèges et lycées.

La CGT exige la récupération immédiate de ce budget dû aux personnels et aux élèves. Nous exigeons la mise en place d’un plan de rattrapage dans le 93, département ne bénéficiant pas des mêmes moyens qu’ailleurs. Les chiffres parlent en effet d’eux-mêmes :

 50 % de budget en moins dépensé par l’Etat pour un écolier du 93, en comparaison avec un élève parisien.
 « Le moins bien doté des établissements parisiens est mieux doté que le plus doté des établissements de la Seine-Saint-Denis » (selon le sociologue Benjamin Moignard).
 1 an de perdu pour chaque élève, entre la maternelle et le lycée en raison des non-remplacements (Enquête indépendante du collectif les bonnets d’âne, 2013).
 2,8% des enfants de 2 ans sont scolarisés en REP contre 19% en moyenne sur le territoire.

En Seine-Saint-Denis, les inégalités sociales et familiales creusent les difficultés du service public d’éducation. L’Etat dépense moins par élève dans un territoire qui concentre pourtant le plus de difficultés scolaires. Pour y faire face, la CGT Educ’Action 93 revendique un plan d’urgence pour l’éducation dans le département

Le gel de cette somme est une provocation à l’encontre de toute la communauté éducative. Il est inacceptable d’apprendre qu’il n’y a pas de moyens pour rémunérer correctement tous les personnels, les augmenter, en recruter davantage, et créer un véritable statut dans la Fonction publique d’État (AESH ou AEd) et que, dans le même temps, le ministre fait des économies sur leur dos et leur promet l’aumône, de la concurrence ou du management autoritaire.

Ce qu’il faut c’est un plan d’urgence pour la Seine-Saint-Denis tout de suite !
Ce qu’il faut c’est un plan massif pour le service public d’Éducation !

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