Ce lundi 15 avril, Mme Pécresse,présidente de la Région Ile de France, est venue au lycée Frédéric Bartholdi de St Denis pour faire la promotion de la mise en place des Brigades Mobiles de Sécurité de la Région. Les médias étaient présents en nombre pour couvrir cet événement, et pour cause le service communication de la Région les y avait conviés.

Ce qui semblait n’être qu’une annonce médiatique il y a quelques mois, s’est concrétisé ces derniers jours sur le terrain dans 3 établissements de la Région. Ici au lycée Frédéric Bartholdi de St Denis, les agents ont été installés depuis lundi dernier, sans consultation de la communauté éducative et encore moins de concertation sur le bien-fondé de ce choix. Comme les personnels du lycée le disent : « Positionner cette brigade dans notre établissement, n’est qu’un affichage sécuritaire qui ne réglera en rien la situation dramatique de tension que connaissent nos élèves. Cela risque au contraire de l’aggraver par la tension que ne manquera pas de susciter cette brigade ressemblant fortement aux forces de l’ordre. »Rappelons que ces équipes de sécurité existent déjà du côté de l’Éducation Nationale, qui n’a pas fait le choix de les doter de ces uniformes sources de confusion avec les forces de l’ordre.

Certains territoires de la Région, comme celui de St Denis, connaissent de graves difficultés, qui appellent des réponses sérieuses et multiples de l’institution, à tous les niveaux. Cet affichage sécuritaire n’est absolument pas à la hauteur des enjeux et laisse entendre que la solution réside dans un simple contrôle de nos élèves à l’intérieur des lycées. Cela n’est pas sérieux, ce dont nos élèves ont besoin ce sont d’actions sociales, de santé, éducatives avec des personnels qualifiés et en nombre. Ce dont le lycée F. Bartholdi, comme de nombreux autres établissements des quartiers populaires, ont besoin c’est de plus de personnel de santé, d’assistant.es sociales et sociaux, de personnel de vie scolaire et d’éducation et aussi d’agent.es d’entretien permettant la mise en place d’un cadre de vie serein pour l’ensemble de la communauté éducative.

L’éducation et l’émancipation de l ‘ensemble de la jeunesse, y compris celle des quartiers populaires, est un sujet trop sérieux pour laisser certain.es en faire un enjeu de communication.

Communiqué de presse des syndicats CGT de l’Éducation en Ile-de-France