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 Communiqué uniforme Aubervilliers : Quand on a pas d’idées, On a l’uniforme

 

La municipalité d’Aubervilliers semble décidée à représenter l’avant-garde… de la régression sociale.
Après l’attaque contre la Bourse du Travail, lieu d’organisation collective des travailleuses.rs et citoyen.ne.s, la maire Mme Franclet a décidé de demander l’expérimentation de l’uniforme dans un groupe scolaire de la ville à la rentrée 2024.Sans aucune concertation avec les personnels des écoles bien entendu, qui l’ont appris suite à son annonce lors du conseil municipal du 21 décembre. Et aucune information quant au groupe scolaire concerné, ajoutant à l’incertitude et aux inquiétudes des personnels déjà malmenés par la dégradation continue de leurs conditions de travail
La CGT se positionne fermement contre cette mesure absurde, onéreuse,démagogique et prise seulement pour complaire à sa famille politique et détourner des luttes à mener.
L’uniforme va coûter 100 € par élèves à la municipalité ; à terme, les aides de l’État étant supprimées, c’est 200 € par élève et par an que la ville devra débourser. Alors que le budget pour les fournitures scolaires alloué par la ville est de… 37 € par élève.

Madame la Maire,
ce million d’euros annuel ne pourrait-il pas être mieux dépensé ? Par exemple, au hasard, en augmentant la dotation par élèves, afin de réduire les inégalités dont sont victimes nos élèves ? En rénovant les écoles, dont les peintures tombent, les fenêtres ne ferment pas et les chauffages tombent en panne ?
Madame la Maire,
qui peut croire que l’uniforme va permettre de lutter contre le décrochage scolaire ? Qui peut voir dans cette fable autre chose qu’une politique cynique inspirée d’un âge d’or fantasmé qui semble situé quelque part au XIXe siècle ?
La CGT Éduc’Action 93 demande à Mme la Maire d’Aubervilliers de renoncer à cette expérimentation et d’associer les personnels et les familles à l’élaboration des politiques nécessaires pour réduire les inégalités et assurer le bien être et la réussite des élèves d’Aubervilliers.
Plutôt que des mesures réactionnaires et totalement hors sol par rapport aux besoins des écoles, nous invitons Mme la Maire d’Aubervilliers à s’associer activement et sans réserve aux luttes des personnels contre les fermetures de classe et pour la baisse des effectifs dans les classes.