Grève des personnels du lycée Eugénie Cotton de Montreuil le 1er avril 2021
Pour de meilleures conditions de travail et un meilleur encadrement de nos élèves !

En dépit des discours qui clament partout l’importance de l’éducation, au prix d’un risque sanitaire avéré, que fermer les écoles constituerait « une catastrophe éducative », nous déplorons un grand écart impossible entre le réel et ces belles paroles.

Et notre établissement en est un pur exemple.

Une simple mésentente et des dysfonctionnements entre équipes et direction suffisent pour que les équipes enseignantes se retrouvent mis à mal, sans aucune possibilité de recours et personne pour arbitrer et rétablir un équilibre dans un établissement scolaire.
Outre les restrictions budgétaires qui sont les faits de l’état et viennent grignoter les dotations horaires (DHG) des établissements, appauvrissant ainsi les enseignements alors que les exigences augmentent, on peut observer chez Eugénie Cotton d’autres dysfonctionnements.

Depuis la prise de fonctions de Mme Pécresse et de sa majorité à la Région, une refonte du système d’intervention pour la maintenance informatique dans les lycées de la Région a été menée. Le problème est que les interventions qui nous sont proposées (1 fois par mois) ne répondent pas aux besoins réels du lycée. Pour pallier cela, le lycée est amené à ponctionner sur les heures pédagogiques pour payer deux enseignants pour faire ce travail. Cette mission est pourtant à la charge de la région. Dans le contexte austéritaire actuel (disparition de l’allemand en seconde, moins de cours dédoublés, plus de 10 heures de cours en moins pour la filière d’étude post-bac du lycée) ces heures nous manquent cruellement. Cela se fait sans concertations avec les équipes pédagogiques. Le rectorat de Créteil, averti de cette situation, ne donne pas pour l’instant plus de moyens au lycée.

On se permet d’interrompre un cours, en extraire un.e enseignant.e, le confronter à un.e parent d’une élève qui a été exclue, sans prévenir l’enseignant concerné, et sans le soutenir.

La discipline est à géométrie variable, elle ne passe plus par les instances officielles (conseils disciplinaires) qui permettent d’appuyer le caractère pédagogique des sanctions.

Dans un établissement qui a fraîchement connu une séquestration d’une classe avec armes blanches, on se permet de minimiser le port d’armes de certains élèves.
En une semaine, deux élèves sont allés en cours avec un couteau dans leur sac et l’ont sorti en classe (pas de conseil de discipline), deux autres ont été aperçus jouant avec un taser dans la cour (un seul s’est dénoncé, pas de conseil de discipline).

Ces faits ne sont que la partie émergée des dysfonctionnements face auxquels les équipes du lycée Eugénie Cotton n’ont plus qu’un seul recours, la grève.

Les enseignant·es du lycée Eugénie Cotton