Poings serrés et regard d’acier, notre ministre a décidé de s’adresser aux « personnels de l’ombre »… Selon Blanquer notre rôle est essentiel, en soutien aux élèves et répète que, sans nous, « notre maison ne pourrait pas fonctionner ».

C’est indéniable mais on ne peut pas dire que la reconnaissance aille de pair.

Il ose ainsi remercier le dévouement des agent•es alors qu’au même moment nous subissons 400 suppressions de postes à compter de la rentrée prochaine après les 200 postes en moins de l’année précédente. N’y aurait-il pas un problème dans l’équation ?

Dans le même temps, il poursuit sur les capacités d’adaptation des personnels « notre maison sait toujours s’adapter. Elle le fait avec une grande célérité ». Parlons-en aux collègues des académies de Rouen et de Caen dont le projet de fusion est humainement douloureux (absence de pilotage, dégradation des conditions de travail).

Confiance et bienveillance, vraiment ?

Combien de chantiers en cours avec des notes de gestion ministérielles qui arrivent avec effet rétroactif : CSG, défiscalisation des heures supplémentaires, PPCR, …

Combien d’agent•es titulaires et non titulaires sont en arrêt suite à l’augmentation de la charge de travail ? Car, sur le terrain, s’adapter signifie le plus souvent en faire plus avec moins de moyens, du matériel inadapté, des personnels parfois non formés, des calendriers intenables et des heures supplémentaires.

Alors, parler de « grand professionnalisme dans cette maison », c’est surtout reconnaitre que la maison ne tient qu’avec le dévouement extrême des agent•es.

Ministère de la Méthode Coué mais pas de la justice sociale
La confiance est rompue !

SOMMAIRE
1 -Édito
2- Circulaire gestion RH de proximité
Tou·tes concerné·es ?
3- Qui seront les professionnel.les RH ?
Confidentialité ?
4- Malheur aux plus faibles !