Communiqués Instances : CTA, CTSD 93, CHSCT 93, CDEN 93 Santé au travail

 Il n’y a plus de médecine de prévention en Seine-Saint-Denis !

 

Nous, représentant·es des personnels au CHSCTD, des syndicats CGT, SUD et FO, avons appris lors de la réunion du Groupe de Travail du 18 novembre la démission d’un des deux médecins de prévention du département. Le deuxième médecin étant en arrêt de travail, les 25 000 employé·es de l’Éducation nationale en Seine Saint Denis ne disposent plus désormais d’aucun médecin de prévention !

La médecine de prévention était déjà dans un état catastrophique avec seulement deux médecins pour 25 000 agent·es, elle est désormais inexistante dans le département !
Les collègues qui attendaient déjà plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous n’ont plus aucune chance de voir un médecin du travail !

Nous dénonçons cette situation scandaleuse et le mépris avec lequel le ministère traite ses agent·es : la seule réponse fournie par l’administration depuis des années à nos nombreuses alertes est le problème de recrutement et le manque d’attractivité des postes. Cette réponse n’est pas entendable : notre ministre M. Blanquer a rendu cette année encore 75 millions d’euros sur le budget et il en avait déjà rendu 200 millions en 2020 !

Que vaut la santé des agents de l’État pour M. Blanquer et le gouvernement de M. Macron ?

Que vaut la santé des élèves quand des dizaines de postes d’infirmier·es et de médecins scolaires ne sont pas pourvus ?
25 postes non pourvus sur 260 postes infirmiers dans le département, ce n’est pas marginal, Monsieur le DASEN, cela représente 10 % de postes vacants et d’absences non remplacées !

Ce manque de personnels entraîne un épuisement professionnel, une souffrance psychologique causée par une perte de sens de leur travail chez les agent·es en poste, dans l’incapacité de répondre aux demandes et besoins. En période « normale », la situation est déjà difficile, mais en temps d’épidémie de COVID, comme celle que nous vivons depuis deux ans, elle est tout simplement insupportable tant les conséquences sanitaires et psychologiques sur les agent·es comme sur les élèves sont largement sous-estimées.

Nous lançons aujourd’hui une alerte solennelle, M. Le Président du CHSCT 93, devant vous et devant nos collègues : la santé de vos agent·es ainsi que des élèves n’est pas une variable d’ajustement.
Elle réclame un investissement à la hauteur des enjeux d’un véritable service public d’éducation :
 pour que chaque agent·e puisse s’appuyer sur un véritable service de médecine de prévention.
 pour que chaque établissement soit doté de personnels médico-sociaux (infirmier·es, médecins, assistantes sociales, AESH) en nombre, formé·es et correctement payé·es.