Communiqués Echo des bahuts

 L’Institut "Macron / Pinault" de Clichy-sous-Bois : non à la démagogie et au paternalisme !

 

Pour de réels investissements dans le service public !
Contre le développement des écoles privées et le retour du paternalisme industriel !

Le jeudi 25 avril 2019, nous avons appris dans la presse que Brigitte Macron lancera à la prochaine rentrée scolaire l’Institut des Vocations pour l’Emploi (LIVE) : une école destinée aux adultes sans formation et sans emploi. Ils bénéficieront d’une formation gratuite pendant neuf mois et seront rémunérés au Smic. Le premier de ces établissements ouvrira en septembre dans notre département, à Clichy-sous-Bois. La Première Dame, professeure de français, y interviendra à l’occasion de quelques cours par mois. Ce nouvel organisme est appuyé également par le chef Thierry Marx et le maire de la ville sélectionnée Olivier Klein. L’ensemble de ce projet sera financé par LVMH et son PDG Bernard Arnault, première fortune française.

A la lecture de cette information, la CGT Educ’Action 93 exprime sa profonde incompréhension. En effet, si la Seine Saint-Denis est le département le plus jeune de France métropolitaine, il en est également le plus pauvre. L’Éducation Nationale, comme de trop nombreux services publics, y est en souffrance : avec un turn over très important des enseignant·es (entre 40 et 70 % selon les secteurs), des locaux vétustes et insuffisants et un recours massif aux contractuel·les. Malgré les 2039 nouveaux élèves prévu·es à la rentrée prochaine en collège seule une création de poste d’enseignant· est programmée. Les recrutements nécessaires et indispensables ne sont pas réalisés : aucune création de poste d’assistant·e sociale, de CPE ou encore d’infirmier·e. Les publics spécifiques classes d’accueil, ULIS, RASED, SEGPA, MLDS etc. ne bénéficient jamais des moyens ni des structures suffisantes.

Face à cette situation, ce n’est pas d’un paternalisme industriel d’un autre âge dont la Seine Saint-Denis a besoin, mais de réels investissements dans le service public d’Education National. C’est la solution la plus sérieuse pour répondre aux sorites de jeunes sans diplômes du système scolaire. La CGT Educ’Action 93 réclame donc, comme en 1998, un nouveau plan d’urgence pour le département, pour avoir enfin les mêmes moyens qu’ailleurs sur le territoire et garantir la réussite de tou·te·s les élèves.

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