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 Le plan d’urgence éducation de la CGT !

 

La Seine-Saint-Denis c’est :

 le 5e département de France par le nombre d’habitant·es
 le 3e département le plus densément peuplé
 une population jeune (43,4 % ont moins de 32 ans)
 une forte croissance démographique, trois fois plus rapide que la moyenne nationale
 le département le plus pauvre de France métropolitaine avec le taux de chômage le plus élevé de la région Ile de France
 le territoire des écarts de richesse : c’est un nouvel eldorado des grands groupes industriels et des services qui y ont leur siège social mais les emplois créés ne profitent pas à la population locale

Quelles conséquences pour l’école ? La réalité démographique du département a une incidence forte sur le fonctionnement de l’Éducation nationale. Par exemple, chaque année depuis 10 ans, 2 000 élèves de plus sont accueilli·es dans les collèges du 93, de quoi construire quatre nouveaux collèges par an ! Par ailleurs, l’échec scolaire y est plus élevé car le département est le seul qui, en métropole, concentre tous les types de difficultés : des fragilités sociales (près de 3 habitant·es sur 10 sont pauvres), des fragilités familiales (près de 23 % des enfants vivent dans une famille monoparentale) et des fragilités dans le suivi à la maison (le taux d’enfants dont le parent de référence est sans diplôme est de 39,9 %). La Seine-Saint-Denis est ainsi le département qui compte le plus grand nombre d’élèves en éducation prioritaire avec 506 écoles et 79 collèges. Pourtant, le ministère de l’Éducation nationale participe voire organise cet échec scolaire, en accordant des moyens dérisoires au département qui en a le plus besoin. La médecine scolaire est en crise en Seine-Saint-Denis avec 50 % de postes non-pourvus. Aujourd’hui, le ratio est de 12 à 13 000 élèves par médecin. Les missions du service public d’éducation sont assurées par de nombreux et nombreuses néo-titulaires, ainsi que des contractuel·les. Ainsi, concentrer ces personnels moins expérimentés dans les établissements scolaires les plus difficiles, comme les collèges REP+, revient à aggraver les difficultés pédagogiques déjà existantes. Par ailleurs, le turnover peut concerner, dans certains cas, entre 40 % et 75 % des équipes de ces établissements. 35,7 % des professeur·es des écoles primaires restent moins de deux ans dans leur école. Sans équipe stable, comment accompagner correctement des élèves en grande difficulté, comment créer des projets durables ? Le manque de moyens criant dégrade les conditions de travail des personnels de l’éducation en Seine Saint Denis et contribue malheureusement à en faire un département « repoussoir ».

Plan d’urgence de la CGT