Motions, voeux Service santé-social : AS, infirmière Plan d’urgence

 Personnels des services santé-sociaux de l’Éducation : il y a urgence pour la Seine-Saint-Denis !

 

En Seine-Saint-Denis, la rentrée scolaire 2021 s’est déroulée en dépit d’un manque de personnels dans tous les corps de l’Éducation nationale. En effet, cette année, aux dizaines d’enseignant·es manquants dans les écoles, collèges et lycées du départe-ment, se sont ajoutés, en grand nombre, les personnels santé-sociaux dont l’absence se fait cruellement ressentir.

Pourtant, la crise sanitaire et sociale que nous connaissons depuis le printemps 2020 n’a fait que mettre en avant de manière explicite, l’importance de ces personnels dans l’accompagnement des familles, des élèves et des agent·es.

Malgré cela, en ce mois d’octobre, 50 postes d’infirmières scolaires ne sont pas pourvus ou sont découverts et 22 établissements du secondaire, sans assistante sociale en Seine-Saint-Denis. Et encore, il ne s’agit là que des postes ouverts mais non pourvus : c’est sans compter les dizaines de postes qu’il faudra ouvrir afin de ré-pondre aux besoins médico-sociaux dans notre département.

Dans les écoles, nous déplorons le manque de personnel santé et social. L’augmentation des secteurs des infirmières scolaires ne permet pas le suivi des élèves et l’absence de médecins scolaires freine la réalisation des visites médicales obligatoires et indispensables. Nombreux sont les enfants du 93 à ne pas avoir eu la visite médicale obligatoire à l’âge de 6 ans pourtant indispensable pour détecter les troubles de l’apprentissage et les pathologies entravant ces apprentissages. Quant au service social, nous ne pouvons que dénoncer l’absence d’un service spécifique en primaire. Une expérimentation de trois postes d’assistantes sociales a démontré, si besoin était, l’efficience d’un tel travail pour les élèves, les familles et les professionnel·les, puisque ces trois postes ont été transformés en postes fixes. Mais qu’est-ce que trois postes REP+ alors que la Seine Saint Denis compte 28 REP+ à ce jour ?

À tous les niveaux scolaires, le manque criant d’AESH laisse sans solutions de trop nombreux·ses élèves qui pourtant ont des notifications de la MDPH. La mutualisation de ces collègues par la mise en place des PIAL se fait au détriment de leurs conditions de travail et de l’accompagnement aux élèves. Alors qu’ils·elles revendiquent un vrai statut et un vrai salaire, la multiplication des prises en charge, comme réponse au manque d’AESH et aux revendications statutaire et salariale rend leur travail impossible.

Les personnels de l’Éducation nationale, eux-mêmes, sont victimes de cette défaillance généralisée. La visite médicale d’entrée dans le métier n’est pas réalisée, et sans demande de leur part, les personnels ne voient aucun médecin du travail pendant toute leur carrière alors qu’ils doivent être visités tous les 5 ans, et chaque an-née en cas d’état de santé particulier. La situation de la médecine de prévention dans le département est complètement sinistrée en cette rentrée 2021. Il n’y a plus de médecin de prévention. Alors que le nombre des arrêts maladies, des accidents de service se multiplient, les personnels restent en attente de prescriptions ou d’aménagements.

Cette politique conduit à une dégradation des conditions d’exercice et à un accroissement de la charge de travail des professionnel·les au détriment du service rendu au public tant pour nos élèves que pour leurs familles.

Face à cette situation, l’intersyndicale FSU – CGT – SUD – CNT revendique un véritable plan d’urgence pour le service public d’éducation en Seine-Saint-Denis, com-prenant l’embauche rapide de personnels santé-sociaux afin de pallier le manque manifeste de ces personnels dans le département de la Seine Saint Denis.

Pétition intersyndicale
Motion de CA
Motion de conseil des maîtres et maîtresses