Communiqués 1er degré

 Rentrée et campagne de dépistage : la CGT fait le point sur la situation sanitaire

 

En fin de semaine dernière, le ministère de l’Education nationale a annoncé des dépistages massifs dans les écoles. Dans notre département, la campagne a démarré dans les écoles élémentaires de Montfermeil et se poursuivra la semaine prochaine à Bondy, Coubron et Neuilly-sur-Marne.

La direction académique de la Seine-Saint-Denis s’est engagée à réduire au strict minimum les tâches devant être pris en charge par les collègues dans les écoles. A savoir : l’établissement d’une liste des élèves de l’école, diffuser le formulaire d’accord aux familles et recevoir leurs réponses.
Un guide produit par la DSDEN 93 sera rendu disponible aux directions d’écoles pour les accompagner dans la mise en place des listes via le fichier ONDE.

Les tests doivent être réalisés par les enfants eux-mêmes, le rôle des enseignant·es se limitant à une observation de la procédure.

La DSDEN 93 doit solliciter la présence des personnels municipaux pour assister à ces tests et il est possible pour les équipes pédagogiques de demander à être assistées par les équipes de circonscriptions en cas de besoin.

Les résultats sont ensuite transmis aux familles sous 24 heures.

Pour la CGT, il serait inacceptable de faire reposer la logistique de ces dépistages sur les enseignant·es et les directions d’école. Chacun·e son métier, les enseignant·es enseignent et les laborantin·es effectuent des analyses.

Les données scientifiques démontrant le rôle des écoles dans la diffusion du virus ne manquent pas. Dans notre département, le début du mois de mars marque non seulement la rentrée des classes mais également une reprise forte de la contamination avec un taux d’incidence trois fois plus important que sur le reste du territoire. Dans certaines villes, le seuil de 500 cas pour 100 000 habitant-es a été dépassé. Les hôpitaux de notre département sont saturés et 100% des lits de réanimation sont occupés.

Notre profession est donc plus exposée qu’ailleurs, rappelons que, notre département compte plus de 22% de personnes de moins de 15 ans. Le nombre de collègues en arrêt ou en éviction (cas-contact) explose. Récemment, un syndicat anglais, le NASWUT, a révélé que le risque de contamination des enseignant-es était quatre fois supérieur à celui des autres professions, un risque couvert par les mensonges du ministère français.

Nous demandons que ces dépistages soient assurés par des personnels qualifiés. Dans ce contexte pandémique, le manque de personnels médicaux éclate au grand jour.

Nous continuons à exiger à minima l’attribution de masques chirurgicaux type 1 pour l’ensemble des personnels, et de masques FFP2 pour les personnels vulnérables, AESH et enseignant·es des écoles maternelles, conformément aux règles relatives en matière de prévention sanitaire.

La CGT appelle les personnels à s’emparer de tous les moyens légaux à leur disposition pour exiger de notre hiérarchie une réelle prise en compte de nos conditions de travail : utilisation des Registres Santé et Sécurité au Travail, saisine des CHSCT départemental et académiques ou par la grève.

Ne restons pas seul·es dans cette période. La CGT encourage les personnels à se réunir dès que possible pour analyser, échanger et construire un vrai rapport de force afin d’exiger de l’Education Nationale des conditions de travail suffisantes pour poursuivre l’éducation et l’émancipation de nos élèves.