Communiqués 1er degré

 Réouverture des écoles en Seine-Saint-Denis : quel bilan après 2 semaines ?

 

Réouverture des écoles en Seine-Saint-Denis : quel bilan après 2 semaines ?

Depuis le jeudi 14 mai, une partie des écoles de notre département accueillent de nouveau des élèves de maternelle et d’élémentaire. D’ici le 2 juin, selon la DSDEN 93, la totalité des communes auront réouvert des écoles.

La CGT a lancé une enquête anonyme en direction des écoles sur les conditions sanitaires liées à la reprise. Après seulement 4 journées de classe, la participation à cette enquête est déjà significative et nous permet d’établir un premier bilan.

Les écoles sont globalement vides : la première décision des parents est de ne pas renvoyer leurs enfants à l’école. La FCPE 93 avait fait paraître un sondage qui annonçait que 75% des parents du département y étaient opposés. Celui-ci se confirme. Faute de participant·es ce sont souvent à des « études » qui sont organisées. Cette reprise n’est donc pas une reprise pédagogique mais bel et bien une "garderie" organisée permettant une reprise de l’activité économique des parents.

Dès les premiers jours, les équipes ont déclaré de nombreux droits d’alerte, le plus souvent à propos des conditions sanitaires de reprise. Le gel hydroalcoolique était souvent absent (l’Education nationale utilisant les stocks des mairies) ; le manque de lingettes nettoyantes et de thermomètres sans contact s’est avéré récurent. Nous pouvons donc dire aujourd’hui que la réouverture a été réalisé coûte que coûte sans que puisse être respecté partout le guide édité par l’Education nationale.

Un autre point de vigilance concerne les dispositifs de mise en place du protocole sanitaire. Dans la majorité des cas ceux-ci n’ont pas été validés par une quelconque instance (inspection, mairie ou DSDEN). Plusieurs équipes se sont senties isolées et contraintes d’improviser, en fonction de leur bon sens, pour mettre en place le protocole. Les directeurs et les directrices d’écoles se retrouvent aujourd’hui face à
une situation de sur-travail qui ne peut pas être solutionnée par la nouvelle proposition de "statut" de direction proposée par les députés de la majorité.

De nombreux collègues font de longs trajets pour rejoindre leurs écoles. Or il apparaît qu’ils et elles n’ont globalement pas été informé·es que dans leur cas, étant donné les risques sanitaires, le travail en distanciel était privilégié par la direction académique.

Enfin, concernant les ordres de missions écrits destinés aux personnels présents dans d’autres écoles que celle à laquelle ils sont rattachés, ils n’ont majoritairement pas été reçus. Continuez à les demander et à les exiger auprès de vos IEN.

La CGT poursuit son travail de suivis et d’alerte. N’hésitez pas à nous solliciter et à nous transmettre vos alertes et vos fiches RSST présentes dans toutes les écoles !