Communiqués 1er degré Instances : CTA, CTSD 93, CHSCT 93, CDEN 93

 Suicide de Christine Renom : l’institution enfin reconnue coupable !

 

Le 21 septembre dernier, Christine Renon, directrice d’une école maternelle à Pantin se suicidait, entraînant bouleversements et colères dans l’ensemble des écoles de France. Ce 11 décembre, l’inspecteur d’académie de Seine-Saint-Denis a reconnu « l’imputabilité au service » du suicide de notre collègue.

Derrière la reconnaissance de l’imputabilité des conditions de travail, c’est la reconnaissance des risques psychosociaux liés à l’organisation du travail et à l’institution qui est en jeu. Mourir à cause de son travail voilà la conséquence de ces conditions pathogènes de travail. Le geste de Christine témoignait d’une situation d’extrême souffrance au travail qui fait écho au mal être de l’ensemble de la profession.

La semaine qui a suivi son acte terrible, l’ensemble de la profession était massivement en grève pour exiger « Plus jamais ça ». Nous étions plus de 4000 devant la direction académique de Bobigny pour protester contre la mort de notre collègue et dénoncer les responsabilités de l’institution. Par cette identification, c’est son combat qui a été enfin reconnu.

Dans l’Éducation Nationale, comme ailleurs, le travail ne doit plus tuer !

Le 6 novembre dernier, le ministère de l’éducation avait publié pour la première fois des chiffres sur les suicides touchant les personnels d’éducation, révélant que 58 d’entre eux-elles avaient mis fin à leur jour durant l’année scolaire 2018-2019.

La reconnaissance de l’imputabilité au service ne doit pas s’arrêter là. La CGT Educ’Action 93 dénonce une politique gouvernementale qui, avec la quasi disparition des CHSCT inscrite dans la loi Fonction publique, vise à réduire les lieux et les moments où la question de la santé au travail est traitée. Plus que jamais, il est temps de développer la médecine de prévention dans l’Education Nationale et de mettre fin aux pressions (visibles et invisibles) que subissent les personnels.

Nous exigeons du ministère la prise en considération de tels gestes qui révèlent une violence institutionnelle. Nous exigeons des mesures d’urgence et un changement profond de politique afin que tous les collègues retrouvent du sens à leur métier et n’aient plus peur de l’exercer.

Communiqué de la CGT Educ’Action 93