Communiqués Plan d’urgence

 Un plan d’urgence pour l’éducation dans le 93 !

 

Depuis longtemps la Seine-Saint-Denis sert de laboratoire d’expérimentation, notamment en ce qui concerne l’abandon par l’Etat de sa population via la disparition notamment des services publiques, l’abandon des fonctions et obligations régaliennes de l’Etat, la casse des statuts des personnels de la fonction publique d’Etat, la précarisation des personnels de l’Education nationale, comme le confirmait le dernier rapport parlementaire sur la Seine-Saint-Denis, paru en mai 2018.

Cela conduit, notamment pour ce qui concerne les personnels précaires, agents de la fonction publique d’Etat, tels les AESH et les AED, mais également pour les enseignants du premier degré non-titulaires, le plus souvent recrutés pour faire partie du « noyau dur » des « brigades de remplacement » du département à vivre des situations iniques engendrées par une gestion inacceptable. Ces conditions sont intolérables tant pour les personnels que pour les répercussions que cela peut avoir sur les élèves.

Justice pour la Seine Saint-Denis

L’Etat dépense effectivement moins par élève dans un territoire qui concentre pourtant le plus de difficultés scolaires. Le coût d’un élève en Seine Saint-Denis est encore bien loin du coût de celui d’un élève parisien. Sans compter le turn-over subit, la jeunesse et le manque de formation et d’expérience des enseignants qui y travaillent. Rien n’a changé depuis le rapport de la Cours des comptes de 2010, qui révélait, que le ministère de l’Education dépensait une moyenne 2.860 euros pour un écolier de l’académie de Créteil, dont dépend la Seine Saint-Denis, contre 3.134 euros pour un élève parisien (au niveau de la moyenne nationale). C’est même le contraire si l’on en croit le rapport parlementaire de mai 2018.

La justice pour les élèves et les personnels en Seine-Saint-Denis, ce n’est pas une prime de fidélisation hypothétique renvoyée à la charge du gouvernement suivant et de lois de finances à venir, ce ne sont pas les miettes proposées par Blanquer dans le cadre du Grenelle de l’éducation, au sein duquel la parole des professionnels est ignorée et qui voient les organisations syndicales le déserter les unes après les autres, faisant suite à la CGT.

Ce qu’il faut c’est un plan d’urgence pour la Seine-Saint-Denis tout de suite !

Ce qu’il faut c’est un plan massif pour le service public d’Éducation !

Au lieu de répondre positivement aux organisations syndicales qui réclament, pour couvrir les besoins en remplacement accrus notamment par la situation de crise sanitaire, d’intégrer les listes complémentaires des reçus aux concours, le gouvernement continue de précariser les personnels en proposant, à ceux-ci, la signature de CDD.

Dans le même mouvement, ce gouvernement recrute également massivement des apprentis – étudiants, en lieu et place d’enseignants titulaires formés.
Les mesures salariales proposées pour 2021 sont très insuffisantes et ne concernent qu’une minorité de personnels, en particulier rien n’est proposé pour les AED et les AESH.

Face à l’absence de prise en compte de nos revendications pour l’avenir des jeunes, les recrutements indispensables, les conditions de travail, la reconnaissance des personnels et donc l’augmentation des salaires, à laquelle ne répondent pas les montants indécents des primes de précarité, d’attractivité ou informatique mises sur la table par ce gouvernement, la CGT Educ’action a décidé de quitter le Grenelle et d’appeler à une journée de mobilisation par une grève dans le service public d’Éducation le mardi 26 janvier 2021.