Egalité femmes-hommes

 Violences sexistes et sexuelles ça suffit ! Le 24 novembre, mobilisons-nous !

 

Dans l’Education nationale et la fonction publique, l’idée est répandue qu’il y aurait forcément une égalité entre les femmes et les hommes. Et pourtant, il existe bel et bien des inégalités de revenus, d’évolution de carrière et de conditions de travail. L’idée était aussi répandue que les violences qui sont faites aux femmes ne concerneraient pas nos conditions de travail mais seraient du domaine de la vie privée des femmes. La réalité est bien différente. Quand on s’adresse aux femmes, 20 % d’entre elles déclarent avoir été victime de harcèlement sexuel au cours de leur vie professionnelle. 80 % des femmes salariées considèrent que sur leur lieu de travail, elles ont été confrontées à des attitudes ou comportements sexistes. Chaque jour 8 viols ou tentatives de viols sont commises sur les lieux de travail en France.
Depuis l’affaire Weinstein, des milliers de femmes ont pris la parole à travers #Metoo pour témoigner des violences qu’elles subissent au travail. Le 25 novembre est une date importante du mouvement pour l’émancipation des femmes. Elle commémore l’assassinat de trois femme très engagées trois sœurs, les sœurs Mirabal, militantes dominicaines, commandité par le dictateur Rafael Trujillo. Cette date a été retenue pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles. La CGT est investie depuis de nombreuses années dans l’organisation de cette mobilisation. Ce qui va changer cette année c’est l’organisation d’une mobilisation qui se veut plus large et qui vient souffler sur les braises du mouvement « #Metoo : l’appel de #NousToutes, auquel notre syndicat a apporté son soutien.
L’enjeu pour nous, syndicat, est de taille puisque dans l’Education, 80 % des collègues sont des femmes. Les violences sexuelles sont commises dans un quart des cas sur le lieu travail. Ces violences ont pour conséquence de vulnérabiliser l’ensemble des femmes. Cette vulnérabilité est utilisée contre les femmes pour les contraindre à des emplois plus précaires et à assumer encore 80 % du travail domestique. Mais, autre enjeu de taille : parmi les femmes ayant subit un viol ou une tentative de, 40 % d’entre elles l’ont subit dans l’enfance avant l’âge de 15 ans et 16 % dans l’adolescence (entre 15 et 17 ans) selon l’observatoire des violences faîtes aux femmes du 93. Ce même observatoire estime que dans nos écoles nous avons tou-tes 2 ou 3 élèves victimes de violences par classe.

3,6 milliards d’euros par an, c’est le coût des violences faites aux femmes, en termes d’aides sociales, de soins et de capacité de production impactée. En France, une femme décède tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint ou de son ex. il faut savoir que selon l’observatoire des violences faites aux femmes du 93, dans la moitié des cas, les féminicides (tuées parce que femmes) s’étaient produits à l’occasion du droit de visite du père. 7% des femmes seront victimes d’un viol au cours de leur vie et dans 86% des cas, ils sont perpétrés par des proches,
Dans le département les violences physiques, sexuelles, morales et psychologiques sont renforcées par des violences sociales et économiques spécifiques que subissent les femmes. 80 % des travailleuses pauvres sont des femmes, cette situation est aggravée dans le département. Une mère sur trois se retrouve isolée dans les villes de la petite couronne. Les conséquences sont multiples : difficulté pour se loger, dans le travail et pour obtenir un emploi. Ainsi chaque année, 300 à 400 mères en errance arrivent à la maternité de l’hôpital de Lafontaine de Saint-Denis. La précarité extrême touche davantage les femmes immigrées, écrasées par des discriminations sexistes et racistes au travail. Elles sont assignées aux travaux les plus pénibles et les plus mal payés : dans la sous-traitance, l’aide à la personne…. quand ce n’est pas la privation d’emploi tout court. La destruction et la dégradation des services publics dans notre département limitent l’accès aux droits des femmes et renforcent leur isolement et leur précarité.

Pour la CGT, le droit des femmes doit être respectée aussi en milieu professionnel. La CGT Educ’action 93 exige que l’institution scolaire soit intransigeante sur ses pratiques et qu’elle soutiennent systématiquement les victimes de ces violences. La CGT Educ’action 93 exige une véritable éducation à l’égalité entre les filles et les garçons, de véritables programmes de prévention des violences faîtes aux enfants et aux femmes, le refus du sexisme au quotidien, garantir un environnement de travail non sexiste, la sanction des agresseurs.
Nous appelons à participer massivement à la marche du 24 novembre dont le départ se fera Place de la Madeleine à 14h.