Echo des bahuts

 Des lycéen·nes de Montreuil en garde-à-vue !

 

Après les gardes-à vue des lycéens consécutifs à la manifestation du 22 mai :
Elèves, parents et profs de Montreuil réagissent !

Jeudi 24 mai, devant le TGI de Paris

Parmi les 102 jeunes lycéens et étudiants, dont 40 mineurs, qui viennent de passer 24 heures, et le plus 48 heures en garde gardes à vue, 7 viennent de trois lycées de Montreuil : Jean Jaurès, Condorcet et Eugénie Cotton.
Rappelons le délit : avoir pénétré dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire (…) dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement.
Leur délit est surtout celui d’être tenace dans leur dénonciation de la plateforme de tri social qu’est Parcoursup. La posture répressive de la police, de la justice, et en fait du gouvernement, a clairement pour but de mettre au pas les jeunes en mouvement.
Près de la moitié des jeunes interpellés ont fait 48 heures de garde à vue. Parmi les 40 mineurs, 27 ont été déférés et 14 mis en examen.
Face à cette situation scandaleuse, les réactions se sont vite organisées sur Montreuil. Parents et enseignants, jeudi 24 mai, ont passé la journée devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour assister les lycéens et obtenir leur sortie. Des communiqués intersyndicaux et de la FCPE ont été diffusés. Le lendemain, dans les trois lycées, diffusion de tracts et Assemblées générales étaient organisées. Le soir de ce vendredi, une trentaine de lycéens, accompagnés de parents et profs, faisaient état de la situation et réfléchissait aux moyens d’alerter l’opinion et de contrecarrer la politique d’intimidation du gouvernement.
Dès lundi 28 mai, ce travail de sensibilisation va se poursuivre, avec une pétition intersyndicale commune aux trois lycées qui sera signée par tous les personnels.
Si le gouvernement cherchait à politiser les lycéens mobilisés, et à dégouter encore plus le personnel de l’éducation sur sa politique, il a réussi. Cela doit tous nous renforcer dans la conviction qu’il faut donner un coup d’arrêt à ses agissements.
La CGT-Educ’action de Montreuil