Depuis les premières annonces de JM Blanquer les éléments ne manquent pas pour nous inquiéter sur les conséquences de cette contre-réforme de la voie professionnelle qui est une attaque pour nos métiers et nos élèves. Nous constatons qu’il n’y a toujours pas de concertation, la réforme se met en œuvre de façon précipitée, des éléments majeurs comme le chef d’œuvre ou la co-intervention ne semblent toujours pas au point. Mais sur notre académie c’est bien une double attaque que nous allons subir : baisse des moyens ministériels et académiques.

-* Baisse importante des heures dans nos LP et SEP
En effet, ce sont 40 ETP (équivalent Temps Plein) de moins qui ont été répartis dans les DHG des LP et des SEP, alors qu’une baisse de 13,5 ETP était annoncée au dernier CTA. Ce qui a pour conséquence une baisse des dotations horaires dans 67 LP et SEP sur les 113 de Créteil, nous constatons même des baisses dans 29 établissements alors qu’ils ne connaissent pas de diminution du nombre de classes ou d’élèves. Cette réduction des moyens se fait seulement sur les heures supplémentaires, cela permet au rectorat d’atténuer les effets de la réforme et de la baisse des moyens, mais nous alertons les collègues sur le fait que les suppressions de postes arriveront dès l’an prochain !

-* Chasse aux places vacantes !
Cela provient à la fois de l’application des nouvelles grilles de la réforme en 1° CAP et 2° BAC PRO, mais aussi d’un choix académique de faire la chasse à la place vacante en 1° et Tle. En effet, après la ponction de 1% de l’an dernier dans les établissements présentant des places vacantes, cette année le rectorat soustrait des moyens aux établissements tout en laissant la capacité d’accueil des classes identiques. Par exemple, certaines classes ont été dotées pour 15 élèves et non plus pour 18, alors que les places seront toujours disponibles.

-* Plus de budget disponible !
Le rectorat assure que des ajustements positifs ou négatifs se feront en juin après les inscriptions des élèves. Mais attention, contrairement aux années passées l’ensemble du budget a été distribué. Pire il est déjà insuffisant pour boucler la répartition générale. Par exemple il manque 160h pour l’attribution des 15 classes passerelles de l’académie. Les équipes ne pourront pas gagner de façon isolée, l’ajustement ne pourra se faire qu’à à la baisse !

-* Publics fragiles oubliés !
Ce sont les CAP qui payent le prix lourd de ces baisses, le rectorat ayant fait le choix d’un arbitrage sévère concernant les seuils de dédoublement. Cela est à mettre en parallèle avec la baisse des heures en enseignement général, moins d’heures de cours avec des classes plus chargées. Dans le cadre de l’attaque globale de la réforme, le rectorat s’attaque aux publics les plus fragiles de la voie professionnelle.

-* Tertiaire sacrifié ?
La réforme s’attaque en grande partie aux filières tertiaires (Plan social en GA, regroupement GA et Logistique, famille de métiers MRC...) Face à cette situation déjà compliquée pour les collègues concernés, le rectorat a fait le choix de supprimer la plupart des heures de coordination tertiaire. Nous dénonçons ce choix de retirer ces moyens au moment d’une réforme qui attaque en grande partie la voie tertiaire !
Pour toutes ces raisons nos organisations appellent à se mettre en grève le mardi 5 février pour le retrait de la contre-réforme Blanquer et pour un plan d’urgence pour de la voie PRO !

GREVE ET MANIFESTATION INTERPROFESSIONNELLE LE 05 FEVRIER
Manifestation 14h Hôtel de Ville Paris
Assemblée générale intersyndicale des délégué-e-s mandate-e-s le 06 février à 16h (Bourse du travail de Bobigny, 1 Place de la Libération. Métro Bobigny Hôtel de Ville puis Tramway arrêt Libération)