Le Ministre a annoncé la suppression de la majorité des épreuves en bac LGT et le maintien de deux épreuves terminales. Il n’a en revanche rien annoncé pour le bac professionnel. Il n’a même pas daigné évoquer son existence.

Les lycéen·nes en voie professionnelle représentent 1/3 des lycéen·nes de France. Mais d’elles et eux, il est rarement voire jamais question.

Les demi-jauges et l’enseignement à distance ont eu les mêmes répercussions pour eux que pour les élèves en LGT : une baisse d’heures d’enseignement et des programmes non achevés. Quant au point d’ancrage de leur cursus - l’enseignement professionnel en atelier - il n’en a été que plus affaibli en distanciel, faute d’outils, et amoindri par des stages appauvris.

Ils et elles devront néanmoins passer le bac comme si de rien n’était, source d’angoisse pour les élèves, familles, enseignant·es et source d’insécurité quant à l’obtention d’un diplôme et à son évaluation. Les épreuves devront être préparées à l’aveugle pour certaines et improvisées pour d’autres (ex : les CCF professionnels).

Insécurité, augmentée dans le contexte de réforme de la voie professionnelle de 2018 qui a supprimé nombre d’heures d’enseignement disciplinaire, au profit de dispositifs d’enseignement pesants et inefficaces et ainsi contribué à la déqualification de la formation.

Le Ministre ne les nomme plus, ces élèves dont il achève finalement le décrochage.

En Seine-Saint-Denis, il est d’autant plus aggravé par le contexte sanitaire alarmant et les difficultés économiques des familles.

Pour la dignité des élèves, parents d’élèves, personnels, nous ne pouvons accepter un tel mépris ! Défendons la voie professionnelle, dans le cadre de l’éducation nationale et d’une formation réellement qualifiante.

La CGT revendique :
– un aménagement des épreuves pour la voie professionnelle
– l’annulation de l’épreuve du chef d’œuvre
– un plan d’urgence pour le 93
– le retrait de la réforme Blanquer 2018