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 Effectifs de 24 à 30 : Pour la CGT, c’est non !

 

Suite aux annonces du Recteur de l’académie de Créteil, nous apprenons que les 2des MRC et GATL auront des effectifs de 30 dès la rentrée 2023. En dehors de l’impréparation totale dont cela dénote, de la violence et du mépris pour les élèves et les personnels, la CGT Educ’Action 93 s’indigne de voir ainsi balayés les acquis du plan d’urgence 1998.

Pour un département « hors norme », où sont les moyens hors-normes ?

Le recteur constate à la fin de l’année que le nombre de candidatures en GA et MRC reste très forte alors qu’il était conscient depuis les rentrées précédentes que cette même demande de place était déjà supérieure aux capacités d’accueil avec un taux de pression dépassant les 150 pourcents.

Pourquoi donc les services de la dsden n’ont-ils pas su anticiper ?

Par ailleurs, il est étonnant de lire que le rectorat de Créteil dément les propos du gouvernement, à savoir que ces filières soient disant « non-insérantes » restent finalement attractives !

Le rectorat parle d’un arbitrage fait par le recteur : en quoi y-a-t-il eu arbitrage, une réunion de travail avec les différents partenaires (syndicats PERDIR et enseignants) a-t-elle eu lieu ? Vous proposez d’arbitrer entre surcharger des classes où les élèves sont en grandes difficultés sociales et pédagogiques contre l’ouverture de classe à 24 qui dans le 93 a fait l’objet d’un consensus reconnu par ce gouvernement et les précédents ! En réalité derrière cette mesure se cache la pénurie d’enseignants, le manque de moyens alloués et le mépris pour nos élèves.

En compensation, on nous jette des miettes : « un effectif de 24 à 30 augmente le volume complémentaire réglementaire de 3,4h. ». Dans les faits, et à vos yeux, ce volume complémentaire répondrait uniquement à deux voire trois disciplines enseignées. Quid des autres disciplines ? Si on en juge les besoins réels afin d’assurer un service public de qualité, cette mesure reste insuffisante : faire des économies sur le dos de la réussite des élèves, notamment ceux issus des quartiers populaires. Comment accueillir ces effectifs croissants dans des locaux inadaptés, dans des classes déjà surchargées ?

Cette mesure est décrite comme passagère : les élèves vont-ils disparaître en première ? En terminale ? Pourquoi ne pas ouvrir de nouvelles classes ? Comment faire pour adapter les plateaux techniques, faits pour 12 élèves ?

Ici, aucune réponse, seulement un grand : « débrouillez-vous ». La CGT Educ’action appelle les personnel.les à se mobiliser, à refuser ces augmentations d’effectifs et à agir dès la rentrée, si nous ne sommes pas entendus.

La CGT Educ’Action revendique un nouveau plan d’urgence pour notre département.

 Revoir les critères de sélection pour entrer dans l’éducation prioritaire et les rendre transparents. Le budget de l’éducation prioritaire doit dépendre des critères d’entrée dans le dispositif et non plus l’inverse.

 Une éducation prioritaire qui va de la maternelle à la ­ fin du lycée et donc le retour des lycées dans l’éducation prioritaire. Des moyens supplémentaires pour réduire réglementairement les effectifs en éducation prioritaire (15 élèves maximum/classe) et permettre de réels dédoublements.

 Tous les personnels exerçant en éducation prioritaire doivent percevoir les primes liées. Les primes doivent être transformées en boni­fication indiciaire. La pondération pour les enseignant·es du second degré doit être transformée en décharge de service.

- Une CCP d’affectation des personnels, la délivrance des documents obligatoires dans les délais légaux, le réemploi obligatoire des femmes revenant de congé maternité, le recrutement massif de personnels administratifs pour les services gérant les personnels non-titulaires, l’attribution d’une prime de précarité et des CDD de 3 ans.

 Des dispositifs, à effectifs réduits, permettant d’accueillir tous les élèves à besoins éducatifs particuliers. La prise en compte d’une double inscription classe / dispositif pour dé­finir les moyens alloués aux établissements.

 Des formations pour tous les personnels (Enseignants, AESH, AVS…) et la création d’un véritable statut pour les AESH avec la titularisation de tout.es.

 La régularisation de tous les élèves « sans-papiers » et de leurs parents.

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