FACE AU MEPRIS ET à L’AUSTERITE, une rentrée combative. En Grève dès le 10 septembre et construisons la suite…
Sous la présidence Macron, peu importe qui dirige le gouvernement, la politique menée ne varie pas et fait la part belle à l’austérité, la précarisation et l’injustice fiscale. Les conditions de rentrée sont à nouveau déplorables et les conditions de travail, elles, se dégradent d’année en année. La (future-ex ?) ministre de l’Éducation ne peut que constater, et minimiser, que plusieurs milliers de classes sont sans enseignant·e dès septembre. Dans le même temps, et alors que ses heures sont comptées, elle cherche à imposer de nouvelles réformes comme une énième modification, à l’avant-veille de la rentrée, du Bac Blanquer ou de futurs rythmes scolaires.
Pour la CGT Éduc’action, une seule urgence : des Services publics de qualité et notamment l’Éducation. Nous exigeons un budget à la hauteur de nos besoins. Le temps est venu de faire appliquer nos revendications et de les gagner par la mobilisation !
Un BUDGET INSUFFISANT face aux besoins et urgences
8000 enseignant·es en moins depuis 2018, une crise du recrutement qui s’est enkystée, plus de 2500 classes sans enseignant∙es en cette rentrée, contractuel∙les plus que jamais utilisé∙es comme variables d’ajustement, des conditions de travail qui continuent à se dégrader…. À part la ministre, qui peut affirmer aujourd’hui que la rentrée s’est bien passée ? Cela fait des années que nous faisons ce même constat et revendiquons un budget à la hauteur des besoins. Même si celui-ci est en « augmentation » de 1.95 milliards d’€, cette hausse est en trompe l’œil au regard de l’inflation et ne couvre pas le spectre des besoins et urgences. Alors qu’une baisse démographique s’amorce, l’occasion est trop belle d’améliorer les conditions de travail (notamment par la baisse pérenne des effectifs/classe) et de revaloriser les salaires de tous les
métiers de l’Éducation nationale.
Des SALAIRES EN BERNE
La CGT Éduc’action rappelle que c’est le point d’indice qui est la base du salaire et du calcul des retraites des agent·es de la Fonction publique. Exiger son augmentation, c’est exiger et obtenir des augmentations pérennes pour tou·tes. Pour rappel, la dernière revalorisation indiciaire de 5 points d’indice pour tou·tes date de 2024 et représentait une augmentation mensuelle de 24,6€ brut... une aumône et une éternité ! Depuis, l’inflation est passée par là et à dégrader les conditions salariales.
LA PRIORITE CE N’EST PAS L’ARMEE !
La réorientation voulue par E.Macron du budget de l’État vers un grand réarmement n’est pas légitime. En effet, après une hausse de 73% entre 2017-2025, E.Macron veut imposer une nouvelle hausse du budget de l’armement allant de 40 à 80 milliards… Pour faire passer cette mesure, il propose que la hausse se fasse sans augmentation d’impôts… ni de contribution de la part des plus riches, épargné·es de l’accroissement de la « charge fiscale ». « L’effort de guerre » n’est donc qu’à la charge des travailleur·euses et des précaires, victimes de ces choix budgétaires qui amputeront les Services publics (notamment celui de l’Éducation nationale). L’urgence n’est pas d’attribuer plus d’argent à la guerre et à l’armement.
L’urgence est à construire la paix et protéger les peuples qui en sont les premières victimes. L’urgence est d’augmenter les budgets des Services publics pour les renforcer au lieu de les détruire.
Pour la CGT, il y a urgence à exiger :
– La revalorisation immédiate des grilles salariales.
– Une augmentation indiciaire de 400 € net de l’ensemble des personnels, l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’indice des prix à la consommation et l’égalité salariale.
– Un budget pour un plan d’urgence dans l’éducation
– La titularisation de tou·tes les contractuel·les sans condition de concours et de nationalité
– Des créations massives de postes dans tous les secteurs de l’Éducation.
– La création d’un statut de catégorie B pour les AESH et AED, le retour du statut de surveillant étudiant
– Le retour de la retraite à 60 ans
