Guide syndical : réforme de la formation initiale
Le gouvernement poursuit la réforme de la formation initiale des enseignant·es. À partir de 2022, le concours de recrutement des enseignant·es aura lieu en M2 à la place du M1.
La raison invoquée par le ministère pour justifier ce recul du concours est « l’attractivité ». On a pourtant encore du mal à comprendre comment le fait de reculer d’un an le concours pourrait attirer davantage les candidat·es...
La loi dite « Pour une École de la confiance » ne parlait de formation des enseignant·es que de façon très marginale. Elle modifiait le nom des ESPE en INSPE et détaillait les nouvelles méthodes pour désigner les directeurs et directrices : La gouvernance de ces nouveaux instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’Éducation est réfléchie de façon à ce que leur directrice ou directeur soit nommé·e conjointement par les ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur.
Au motif de “professionnalisation”, la réforme de la formation initiale (encadrée par l’arrêté du 27 août 2013) consacre la volonté ministérielle de passer d’une formation ou d’un métier de conception à celui d’exécutant·e sous l’autorité hiérarchique de l’Éducation nationale, avec beaucoup moins de liberté pédagogique et une simple mise en œuvre des bonnes méthodes imposées par le ministère et les rectorats.
Si la crise sanitaire a entrainé le retrait de la réforme des retraites, il n’en est pas de même avec celle de la formation initiale voulue et imposée par l’autoritaire Blanquer. Poursuivant sa logique, il impose en mai, un texte plaçant les concours de recrutement en fin de master 2.