NOS REVENDICATIONS POUR L’EDUCATION DU 93

 

Déclaration de l’Intersyndicale de l’Éducation FSU-CGT-SUD-CNT de Seine-Saint-Denis

La communauté́ éducative de Seine-Saint-Denis est mobilisée depuis des mois pour exiger un plan d’urgence pour le 93, un choc des moyens face au « choc des savoirs » nécessaire à la construction d’une école émancipatrice et égalitaire pour toutes et tous.

Les attaques successives du modèle social et l’accroissement des inégalités ont fait le lit des idées d’extrême-droite. Il ne s’agit pas seulement d’en faire le constat, mais de prendre nos responsabilités et d’affronter cette menace.

A rebours de ce que porte l’extrême droite pour l’Ecole, nous rappelons notre attachement au projet scolaire de l’École publique, laïque, gratuite et obligatoire : accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction de l’esprit critique autour de savoirs scientifiquement validés.

Nos revendications pour l’Ecole, ses personnels, ses élèves, pour la société ont une boussole : faire grandir et réussir tous les élèves ensemble, avec des personnels respectés et reconnus.

L’intersyndicale 93 appelle dès à présent à construire les bases d’un nouveau front populaire, seule riposte possible dans le contexte politique actuel. Dans ce cadre, nous portons les éléments suivants :

1. Mise en œuvre du plan d’urgence 93

Dans l’immédiat, nous revendiquons le gel des suppressions d’emplois pour la rentrée 2024, mais aussi un collectif budgétaire pour des créations d’emplois à la hauteur des besoins du service public d’Education. Nous réaffirmons l’exigence d’un plan pluriannuel de recrutements et de prérecrutements(sans responsabilité de classe), accompagnés de mesures de revalorisation et d’amélioration des conditions de travail. Nous portons l’exigence d’un plan de titularisation.

2. Abrogation des différentes réformes

Réformes Blanquer, Chocs des savoirs, évaluations nationales standardisées, nouveaux
programmes, loi Rilhac, Parcoursup … mettant en place une école sélective et introduisant des pressions et des logiques de concurrence dans l’éducation.

3. Amélioration des conditions de travail, des salaires, de la formation initiale et continue des personnels

Le service public de l’Education, de la maternelle à l’université, doit permettre de lutter contre les inégalités sociales et assurer l’accès aux qualifications de l’ensemble de la jeunesse : c’est pour cela qu’il faut des postes en nombre suffisant et une revalorisation salariale conséquente

4. Renforcement des équipes pluriprofessionnelles et création massive de postes

Creation massive de postes de personnels sociaux et de santé et de psychologues et d’un corps de la fonction publique et revalorisation immédiate pour les accompagnant-es d’élèves en situation de handicap (AESH) et les AED.