Cette première période se termine avec une annonce de taille : la suspension de la réforme des retraites. Celle-ci n’est pas l’œuvre de politiciens qui, dans la période, ont fait étalage de toute leur médiocrité, mais elle est à mettre au crédit de l’énorme mobilisation de millions de travailleurs-euses, étudiant-e-s, retraité-e-s en 2023.

Pour la CGT, sans la grève, rien n’aurait été possible. Rappelons-nous, en 2023, nous avons été jusqu’à 75% de personnels des écoles en grève et 65% des personnels des collèges-lycées en Seine-Saint-Denis. C’est ce mouvement social historique, et rien d’autre, qui a permis que le "sujet" retraites ne soit pas enterré. La pression des salarié-es s’est maintenue et en cette rentrée : nous étions encore 1,1 millions de personnes dans la rue et plus de 50% des personnels d’éducation du 93 à être en grève le 18 septembre.

1. Réforme suspendue : une première victoire à apprécier… sans baisser la garde

Cette victoire partielle, qui fait fléchir le pouvoir sur sa principale réforme, va permettre à 600 000 à 700 000 personnes, de bénéficier de cette suspension. Pour elles et eux, cette suspension est une victoire claire, nette et définitive. De cela, nous pouvons nous féliciter, car c’est le fruit de notre lutte, et un magnifique exemple de la solidarité intergénérationnelle qui est le principe fondateur de notre système par répartition.

Le pouvoir a été contraint de tout passer en force, car il ne s’est jamais vraiment remis de notre énorme mobilisation. L’instabilité politique actuelle en est l’illustration. Et pourtant, le nouveau budget est, une fois de plus, un braquage en règle du monde du travail, preuve que même affaibli, les technocrates gestionnaires qui prétendent gouverner le pays ne baissent pas les armes.

La CGT exige l’abrogation de la réforme des retraites et le retour à l’âge de départ à 60 ans avec 37,5 annuités.
La CGT a fait les propositions de financement : https://www.cgt.fr/actualites/france/budget/la-suspension-ne-peut-etre-qu-une-etape-vers-l-abrogation

2. L’union fait la force, la syndicalisation la multiplie

La leçon à tirer de cette situation, c’est que la lutte paie et si l’on veut gagner, il faut se syndiquer et unir nos forces pour amplifier nos capacités à nous faire entendre. Pour la CGT, l’heure n’est ni à la retraite à point ni à la capitalisation mais à l’abrogation de la réforme des retraites !

"Il faut vivre avec le courage d’essayer, et non avec la peur de ne pas y arriver"(CGT, 2023)

Vous trouverez, ici, un bulletin vers la syndicalisation CGT :
https://93.cgteduccreteil.org/contact-adherer

3. Nouveau budget Lecornu, ce qu’il faut en retenir

Alors que nous avons perdu 23% de salaire en euros constants en 20 ans, le premier ministre a annoncé que nos traitements seront de nouveau gelés.

Le reste du budget est une violente cure d’austérité qui reprend la copie de François Bayrou avec notamment :
• le gel des prestations sociales (allocations familiales, allocations logement, AAH...)
• la désindexation des pensions en 2026, 2027 et probablement après ;
• la suppression de plus de 3000 postes dans la fonction publique ;
• le doublement des franchises médicales et la baisse du budget de la santé, des hôpitaux et des Ehpad.

Ces choix injustes et dangereux s’inscrivent toujours dans la même logique : faire payer la crise au monde du travail tout en protégeant les profits et les dividendes, sans remettre en cause les 211 milliards d’aides versées aux entreprises

"La régression sociale ne se négocie pas elle se combat"

(H. Krasucki, ancien secrétaire de la CGT et résistant sous la seconde guerre mondiale)

Pour la CGT le combat continue donc et la mobilisation s’impose. La victoire se construit dans la durée !

TRACT A TELECHARGER ICI