Hier Mardi 30 Juillet, après plus d’un mois de recherches, le corps de Steve Maia Caniço a été retrouvé dans la Loire. Il était porté disparu depuis la Fête de la Musique. Ce soir-là, à Nantes, les forces de l’ordre étaient intervenues de façon violente notamment à l’aide de gaz lacrymogènes et de grenades de désencerclement pour disperser la foule. Plusieurs personnes étaient alors tombées dans le fleuve.

Lors de sa conférence de presse, le Premier Ministre Edouard Philippe s’est appuyé sur le rapport public établit par l’IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale) pour conclure : "qu’il ne peut être établi de lien entre l’intervention de forces de police et la disparition de Steve Maia Caniço."

Cette déclaration ne peut pas apparaître comme acceptable quand nous nous remémorons les trop nombreux épisodes de répressions depuis quelques mois : mouvement des gilets jaunes avec des milliers de blessé·es et le décès de Zineb Redouane ; humiliation des lycéen·nes de Mantes-la-Jolie ; répression contre les élèves du lycée Arago de Paris etc.

Ces choix et ces drames sont ceux d’un gouvernement qui a choisit le tout répressif pour contrer toute démonstration d’opposition de la part de la population, militante ou non.

La CGT Educ’Action 93 présente ses plus sincères condoléances à la famille de Steve et à l’ensemble de ses proches. Nous soutenons tous les rassemblements honorant sa mémoire.

La mort de Steve ne pouvant rester impunie, la CGT Educ’Action 93 demande que les responsabilités de ce drame soient précisément établies et que les responsables soient sanctionné·es par la justice. La CGT Educ’Action 93 demande au gouvernement de stopper la répression policière sur laquelle il s’appuie pour étouffer les voix d’opposition.

Saint-Denis, le 31 Juillet 2019