Communiqués Salaires, indemnités...

 26 Janvier : grève nationale dans l’Éducation !

 

Un budget loin de traduire une ambition éducative, un état de fatigue de tous les personnels jamais atteint, un épuisement dû à des années de dégradation des conditions de travail... Les personnels de l’Éducation expriment de fortes attentes et ont des exigences. Cependant, entre atermoiements et improvisation permanente, Jean Michel Blanquer reste sourd à leurs aspirations et à nos revendications. Alors qu’il y a urgence, il persiste à ignorer la situation dans les établissements pour les personnels et les élèves et poursuit sa politique destructive.

Les organisations syndicales appellent à une journée de grève et de manifestation le mardi 26 janvier 2021.

Après des décennies de perte de pouvoir d’achat lié à l’effet combiné du gel du point d’indice, de l’inflation et de l’évolution des cotisations sociales, JM Blanquer a promis un rattrapage. Mais celui-ci, toujours hypothétique, se fera sous forme de primes, ne touchera pas tous les personnels et sera soumis à des contreparties.

Il compte s’appuyer sur le « show Grenelle de l’Éducation » qu’il a organisé à grand renfort de communication. La teneur et les objectifs des différents ateliers ne laissent guère de doute sur la finalité de ces « échanges ». En effet, malgré le verbiage et la novlangue utilisés dans les ateliers, il est clair qu’il y a une volonté de modifier en profondeur les métiers, les missions (et certainement les statuts) en contrepartie d’hypothétiques revalorisations pluriannuelles. Il a été ainsi fortement question de l’obligation de formation continue hors temps de service, de présence permanente des enseignant∙es dans les établissements, du statut des directeur·trices d’école (abordé avec insistance dans l’atelier Gouvernance alors qu’il est rejeté par les personnels) ou de l’utilisation décomplexée du terme « manager ou managériale ». Il est donc clair qu’un des objectifs prioritaires du ministre est d’inciter les « meilleur∙es enseignant∙es » à intégrer l’encadrement ou de modifier profondément leurs métiers et statuts. C’est donc le seul moyen proposé par le ministère pour faire évoluer les carrières. Inacceptable !

Refusant de servir de caution à ce jeu de massacre, la CGT Éduc’action a pris la décision de ne plus participer aux travaux du « Grenelle de l’Éducation ».

En attendant de probables mesures salariales issues du Grenelle, le ministre Blanquer abuse d’effets d’annonces dans les médias pour vanter son budget 2021. Mais la nécessaire revalorisation des personnels ne trouve qu’une traduction minimale dans ce budget Éducation avec 400 millions d’euros prévus. Surtout, ces premières revalorisations sont inégalitaires et purement indemnitaires.

Des choix contestables :
 Que des primes au détriment d’une augmentation indiciaire.
 Seulement 31% des enseignant·es concerné·es.
 Des augmentations en début de carrière très insuffisantes pour un recrutement à Bac +5.
 Rien ou pas grand-chose pour les milieux et fins de carrière alors que comparée à ses voisins européens, la France est en retrait sur le salaire statutaire annuel pour ces personnels.
 Aucun rattrapage du décrochage salarial des personnels de l’Éducation nationale alors que la valeur du point indiciaire a baissé de 16,96% de 2000 à 2017.

L’égalité Femmes-Hommes et l’écart de rémunération sont des problématiques oubliées par le ministre. Le salaire net des hommes reste supérieur de 13 % à celui des femmes et les primes augmenteront cet écart.
Les personnels AESH et Aed sont exclus de ces annonces. Rien sur leurs salaires ou leur statut.
Dans l’immédiat, rien concernant les personnels ATSS qui sont exclus de l’enveloppe budgétaire et pour lesquels des discussions catégorielles arriveront ultérieurement.

La CGT revendique :
 des revalorisations salariales qui concernent l’ensemble des personnels sans exception et sans contreparties ;
 un plan pluri-annuel de revalorisation afin d’obtenir un rattrapage des pertes salariales subies depuis des décennies ;
 une revalorisation salariale immédiate de 400 €, une hausse de la valeur du point d’indice et une amélioration des grilles indiciaires.