Carte scolaire 2022 : une raison de plus d’être en grève !
Jeudi 20 janvier, La Direction Académique de Seine-Saint-Denis nous a communiqué les mesures prises pour la rentrée prochaine, lors du groupe de travail. La CGT a appris avec consternation que le ministère envisageait 191 fermetures de classes pour la rentrée 2022.
Une semaine après la mobilisation exceptionnelle du 13 janvier en termes de taux de grévistes et nombre de manifestant·es, le ministère persiste et signe. Déjà, à la rentrée 2021, 287 classes avaient été fermées dans le département, déstabilisant en profondeur près d’un tiers des écoles. Ces nouvelles mesures annoncent une dégradation supplémentaire de nos conditions de travail, alors que nous étions 700 000 fonctionnaires en grève pour dénoncer l’état de chaos, le mépris et le manque de moyens dont souffrent nos établissements.
Au sortir de près de 2 ans de crise sanitaire, ce sont donc à minima 191 classes que le ministère entend fermer pour ouvrir 7 classes ordinaires et 221 dispositifs « 100% réussites », principalement en Grande Section.
Notre analyse CGT : les ouvertures concernent quasi-exclusivement le dédoublement de classes, notamment celles de Grande section dans les écoles REP. Blanquer poursuit donc ses réformes à moyen constant : ils ferment des classes en nombre pour ouvrir coûte que coûte des dispositifs 100% réussite en GS dans les écoles REP. Le nombre de fermetures est quant à lui provisoire et risque d’augmenter : en juin, un deuxième volet de mesures devrait être acté lors du second CTSD, entraînant une hausse supplémentaire des fermetures. 191 personnels vont ainsi perdre leur poste ou affectation et les effectifs de classes continuer d’augmenter, entraînant avec eux les difficultés scolaires déjà criantes de nos élèves.
Pour la CGT, l’allègement des effectifs est une prérogative pour faire face à la pandémie et une nécessité pour faire progresser nos élèves ainsi que le démontre les recherches en sciences de l’éducation. Faute de locaux, de nombreuses co-interventions seront imposées et les structures innovantes (PS-GS) ou multi-âges, balayées d’un revers de la main.
Plus largement, un quart des baisses de postes au niveau national auront lieu dans notre académie. Les baisses démographiques constituent le principal argument aujourd’hui de la Direction académique. Rien sur la hausse record des inégalités reconnue par le ministre lui-même, rien sur les perturbations profondes qu’entraîne la crise sanitaire, rien sur les spécificités de notre académie, la plus pauvre d’hexagone.
Certaines villes seront particulièrement affectées : c’est le cas des villes du bassin 1 : A Saint-Denis, 28 fermetures de classes sont annoncées. Soit l’équivalent de 4 écoles fermées. A La Courneuve, 13 fermetures annoncées. A Saint-Ouen, 11 fermetures annoncées.
Pour la CGT, la journée du 13 janvier et les avancées obtenues, sont la preuve que nous devons poursuivre nos efforts et prendre conscience que l’unité de notre profession est notre meilleur bouclier. C’est ce rapport de force qu’il nous faut continuer de construire face à un ministre de combat, et inverser le cours des choses. 191 fermetures, ce sont 191 raisons de se mobiliser.
C’est pourquoi nous appelons les personnels à rejoindre massivement la grève du 27 janvier, pour l’augmentation générale des salaires et la mise en place d’un plan d’urgence dans l’éducation.