Communiqués Echo des bahuts

 Communiqué de grève des personnels du lycée Cotton de Montreuil

 

Nous, enseignant·es, du lycée Eugénie-Cotton, regrettons la situation présente concernant notre collègue injustement menacée d’une sanction.

A ce jour, nous n’avons toujours pas eu de réponse de l’inspection académique à notre demande d’arbitrage en date du 23 mai quant à la façon dont ce cas est géré par notre direction.

Pour rappel, après avoir été intimidée par une élève d’une classe au comportement déjà problématique et cela de façon récurrente (rapports des collègues, rapport des enseignant·es à la suite d’une sortie à la Philharmonie) deux jours auparavant (la collègue avait d’ailleurs prévenu la direction suite au comportement de la classe à une sortie à la Philharmonie de Paris), c’est seulement plus d’un mois plus tard que l’incident a été traité. Mais plutôt que d’être soutenue par la direction, c’est notre collègue qui a été mise en cause (sur la seule foi du récit de l’élève incriminée, reçue par la direction, sans contradictoire) et un rapport a été envoyé à sa hiérarchie l’exposant à de potentielles sanctions.

Nous regrettons fermement cette pratique bien connue du #Pasdevagues pour ce qu’elle signifie pour notre pratique professionnelle. Nos établissements scolaires sont des lieux d’éducation, ils doivent accepter d’encadrer le comportement de nos élèves et d’être capables d’y répondre de façon proportionnée. Loin de discuter de l’incident vécu par la collègue, de donner lieu à des réflexions pratiques et collectives sur les façons de les gérer et d’accompagner nos élèves, nous nous retrouvons à devoir prouver que la collègue n’est pas responsable de l’incident !

Nous déplorons le manque de soutien de notre direction dans la gestion de ces incidents (un soutien pour la collègue était alors nécessaire, une médiation classe/enseignant·e aurait été souhaitable, une commission éducative aurait été plus profitable pour l’élève). Au contraire de cela, les décisions ont été prises avec opacité et sans aucune communication avec les équipes pédagogiques.

Que de temps perdu, que d’énergie détournée des véritables urgences.

Le dialogue, comme trop souvent depuis trois années maintenant, est rompu. Sur ce point, nous nous permettons d’indiquer que notre établissement a fait l’objet le 11 février 2021 d’une visite du CHSCTD, laquelle a été suivie le 27/05/2021 d’un rapport.

On y trouve des préconisations avec lesquelles le traitement de la situation qui nous occupe entre en contradiction.

Nous vous informons que nous sommes dans l’obligation, considérant le traitement de l’incident subi par notre collègue comme injuste, de porter notre opposition au-delà de l’établissement.