Communiqués Echo des bahuts

 Contre les violences scolaires, nous attendons des réponses concrètes de l’Etat !

 

Nous attendons des réponses concrètes de l’Etat !

En tant que femmes et hommes, citoyennes et citoyens, parents d’élèves et élèves, élues et élus locaux, enseignantes, enseignants, et personnels de l’Éducation Nationale, nous pensons qu’il est de notre devoir d’exiger que l’État sorte de son silence assourdissant et prenne des mesures concrètes pour endiguer la violence, physique et institutionnelle, omniprésente depuis trop longtemps sur notre territoire.

Récemment, l’accumulation de plusieurs faits dramatiques et d’une gravité croissante a mis en lumière une situation critique dans un contexte toujours aussi dangereux, qui a des conséquences catastrophiques sur l’éducation et la jeunesse, en plus des problématiques de logement, de justice ou d’aménagement du territoire.

Ces événements, pour la plupart médiatisés, reflètent surtout une violence quotidienne moins visible et singulière que nous subissons de plein fouet, notamment dans les établissements scolaires de notre département et qui accentue largement les inégalités sociales et territoriales.

L’égalité des chances pour ces jeunes du territoire est de fait rompue.
La plupart des acteurs déjà mobilisés sur le terrain en font toujours plus pour pallier aux manques évidents des institutions et faire face aux difficultés structurelles que rencontrent notre territoire et nos établissements. Cette situation est intenable.

Intenable pour les élus locaux, à qui on transfère plus de compétences sans augmenter les budgets.
Intenable pour les enseignants et personnels d’éducation, qui gèrent des situations de crise, qui ne sont pas de leur ressort.
Intenable pour les parents, qui se battent pour préserver un lien social entre habitants.
Intenable pour les enfants et élèves, qui subissent cette fracture sociale et éducative.

Suite à notre « appel des 4 » lancé le 4 octobre 2019, nous exigeons :
 Le droit à la sécurité pour les élèves à travers la sécurisation des zones à risque
 Les mêmes conditions d’éducation sur tout le territoire national, particulièrement dans le cadre de l’accueil de publics spécifiques
 Des moyens à hauteur des besoins significatifs des établissements pour leurs équipes éducatives, de vie scolaire ou médico-sociales
 La mise en place d’une véritable médecine scolaire

Nous lançons un appel d’urgence au Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse et demandons une audience exceptionnelle le 20 novembre 2019 à 16h pour que nous soyons entendus et soutenus dans notre démarche.

Il en va de l’avenir de nos jeunes, de nos villes et de notre pays.

appel au 20
tribune des 4