Grande enquête de la CGT sur les conditions de travail des PLP : les résultats !
Vous avez été plus de 1 700 collègues Professeur·es de Lycées Professionnels à répondre à cette enquête de la CGT Educ’action. Nous vous remercions pour ce haut niveau de participation et la reconnaissance que vous accordez à la CGT pour défendre les intérêts des PLP et une formation professionnelle sous statut scolaire de qualité. Le nombre et le profil des répondant.es à cette enquête nous donne un état des lieux sérieux du ressenti des PLP quant à leurs conditions d’exercice, aux conditions d’apprentissage des élèves et aux défis de la voie professionnelle sous statut scolaire. Ce document est la synthèse de cette enquête lancée en septembre 2017 par la CGT Educ’action.
- MALAISE INQUIÉTANT DANS LA PROFESSION
Les dégradations des conditions de travail et d’apprentissage créent un grand malaise chez les PLP. Les retours de cette enquête sont particulièrement inquiétants. 89% des répondant·es considèrent que la voie professionnelle du lycée n’est pas traitée à égalité avec les autres voies (générale et technologique) du lycée. 91% estiment que l’enseignement professionnel sous statut scolaire est menacé. En conséquence, 55% des collègues ont déjà envisagé de quitter l’enseignement professionnel ! Le malaise est immense chez les PLP.
Plus de 80 % des collègues estiment que leurs conditions de travail se sont dégradées ou beaucoup dégradées ces dernières années. Près des deux tiers des répondant·es ne sont pas satisfait·es de la réforme du bac pro 3 ans généralisée en 2009.
- UN ATTACHEMENT TRÈS FORT DES PLP À UNE FORMATION PROFESSIONNELLE SCOLAIRE DE QUALITÉ !
Malgré les différentes attaques contre l’enseignement professionnel sous statut scolaire, les PLP restent très attaché·es à la défense d’une formation professionnelle sous statut scolaire de qualité : c’est même la première raison pour laquelle les PLP sont prêt·es à se mobiliser !
Le « tout apprentissage » vécu comme une menace pour la qualité de la formation et le statut !
L’apprentissage est une voie de formation intéressante, pour un public limité, dans des secteurs précis, et au- delà d’un certain niveau d’étude. Vouloir imposer une formation en apprentissage à l’ensemble des jeunes qui choisissent la voie professionnelle serait totalement inefficace, et ne correspond ni à la réalité économique des entreprises, ni au besoin des élèves et de leurs familles. D’ailleurs, les PLP interrogé·es dans cette enquête considèrent que la mixité des publics est une menace pour la qualité de la formation et le statut (annualisation du temps de travail…), c’est la caractérisation n°1 pour les répondant·es de ce mode de formation au sein de la voie pro du lycée.
- LA CGT S’ENGAGE !
– À défendre la voie professionnelle du lycée et le statut des PLP (pas d’annualisation, pas de modification du calendrier scolaire annuel…).
– À défendre le cadre national du diplôme et l’accès au supérieur pour les bachelier·ères de la voie pro. Garantir la réussite des élèves passe par la création de parcours adaptés aux besoins des élèves comme, par exemple, une année de préparation au BTS.
– À obtenir des moyens adaptés pour la réussite des élèves sous statut scolaire : dotations horaires nécessaires à la réussite de tous et toutes pour permettre notamment des dédoublements, classement des lycées dans l’éducation prioritaire.
– À rétablir l’égalité entre les PLP et les certifié·es avec l’attribution de la pondération accordée aux enseignant·es exerçant dans les voies générale et technologique du lycée.
Devant les résultats de cette enquête, la CGT demande à être reçue par le ministère pour faire état de la situation et porter ses revendications dans l’intérêt de la voie professionnelle du lycée et des PLP !