Motions, voeux Interpro

 Logement : pour un plan social d’urgence en Seine-Saint-Denis

 

La CGT Educ’Action 93 apporte son soutien à l’appel unitaire pour un plan social d’urgence pour le logement en Seine-Saint-Denis.

La Seine-Saint-Denis paye un lourd tribut à la crise sanitaire, tant en ce qui concerne le nombre de victimes de la pandémie que ses conséquences sociales et économiques, directes et indirectes.
Mais ce département a le dynamisme et les potentialités pour se redresser rapidement si on aide et accompagne ceux de ses habitants qui seront touchés par la crise de grande ampleur qui s’annonce.
En particulier, il est vital pour des dizaines de milliers de personnes, vivant seules ou en famille, de ne pas risquer de se retrouver à la rue, sans logement ou sans solution d’accueil pérenne, dans les semaines et les mois qui viennent.
Cela entraînerait non seulement une précarité et une détresse accrues, mais aussi des difficultés supplémentaires pour prévenir les risques sanitaires, favoriser l’accès aux soins, organiser l’aide alimentaire, garantir la scolarisation
ou lutter contre le décrochage scolaire, aider au retour à l’emploi, etc...
Aucune remise à la rue sans solution ne doit intervenir en 2020 !
C’est pourquoi nous soutenons les propositions des associations nationales qui ont formulé récemment des exigences dans ce domaine. Nous sollicitons à notre tour les organismes publics et privés concernés , en particulier les bailleurs sociaux, les collectivités territoriales et bien sûr les services de l’Etat pour :
• Prolonger le plan hiver : aucune expulsion locative ne doit intervenir d’ici le printemps 2021 et une aide doit être apportée aux locataires dont les revenus ne leur permettraient plus de s’acquitter de leur loyer.
• Poursuivre inconditionnellement les mises à l’abri en foyers et centres d’hébergement, quelle que soit la situation administrative des personnes.
• Mettre en place un plan ambitieux d’accompagnement social, fondé sur la coordination de la Caisse de Sécurité Sociale, des collectivités locales, de l’Etat et des associations partenaires, afin de permettre à chacune et chacun de connaître (y compris dans sa langue maternelle), d’ouvrir ou de maintenir ses droits sociaux, de bénéficier de la caution Visale, de faire intervenir les services d’hygiène au besoin, de déposer une demande de logement social, un recours DALO ou une demande de titre de séjour, de revenir vers l’école ou une formation, d’accéder à l’emploi, etc.
Ces mesures d’urgence minimales sont indispensables, vitales, pour aller vers l’accès aux droits de tous et mieux garantir la dignité des personnes. Mais elle ne pourront être totalement efficaces sans une politique nationale
ambitieuse, notamment pour lutter contre le chômage, revaloriser les APL, résorber l’habitat indigne, rénover les passoires énergétiques, augmenter significativement le financement de logements sociaux et très sociaux, ...

Destinataires : Premier ministre, Ministre des solidarités et de la santé, Ministre de la Cohésion des Territoires et des
Relations avec les Collectivités, secrétaire d’Etat au logement, délégué interministériel à l’hébergement et l’accès au
logement, et pour le département de Seine-Saint-Denis : bailleurs sociaux publics et privés du 93 et leurs organisations
professionnelles, villes, département, Préfecture, CPAM.

1ers signataires :
• ASTI 93
• ASMIE – Solidarité mineurs isolés
• CGT Educ-action 93
• Coopérative des Idées 93
• Fédération des centres sociaux et socioculturels de Seine-Saint-Denis
• FSU 93
• La Cimade 93
• Ligue des droits de l’Homme 93
• Maison des Femmes Thérèse Clerc
• MRAP 93
• UD CGT 93
• UD Solidaires 93