1er degré

 Attention, le mouvement départemental évolue, et ce n’est pas une bonne nouvelle !

 

D’abord, les circulaires départementales du mouvement ne seront plus élaborées et étudiées en CAPD, mais en Comité Technique (CTSD) qui fixera désormais toutes les priorités légales du mouvement et donc les éléments de barème.
La CGT Éduc’action est favorable à l’examen des éléments de barème en CTSD, mais elle pense, comme la plupart des autres organisations syndicales, que les circulaires doivent continuer d’être travaillées en CAPD, les élu·es de cette instance étant familiarisé·es avec ce genre de procédure.
La « sécurisation » de ces priorités légales, selon le jargon du ministère, implique que celles-ci sont désormais obligatoirement traitées avant toute autre chose. C’est ainsi que le rapprochement de conjoint·es devra être pris en compte dans le mouvement intra, alors que ce n’était le cas auparavant que dans très peu de départements.
D’autre part, la volonté ministérielle est claire : supprimer la deuxième partie du mouvement (les affectations provisoires). En voulant nommer un maximum de collègues à titre définitif, on va alourdir le travail des personnels administratifs des DSDEN, mettre la pression sur les CAPD pour qu’elles se tiennent le plus tard possible et rendre les affectations et vérifications très difficiles (car les informations sur les postes fractionnés par exemple ne seront pas connues).
Le ministère veut aussi que tou·tes les participant·es obligatoires au mouvement (stagiaires devenant néo-titulaires et collègues exerçant à titre provisoire) formulent, en plus des 30 vœux habituels, au moins un vœu géographique (commune, bassin) ou de type de poste (adjoint élémentaire, maternelle, ZIL, ASH, etc.). Cette obligation est catastrophique car elle peut maintenir des collègues pendant des années dans une zone ou un type de poste. Le plus inquiétant, c’est qu’en postulant sur un de ces vœux, on pourra être nommé·e à titre définitif sur des postes segmentés, sans les connaitre exactement au moment de la publication du mouvement. Ces mesures et procédures existent déjà dans certains départements et tendent donc à être généralisées, ce qui n’est pas bon signe pour les personnels.
Toutes ces questions feront l’objet d’échanges entre la DASEN et les représentant·es du personnel en CTSD et un certain nombre de choses peuvent être atténuées.
Cependant, la CGT Éduc’action pense qu’il est important d’alerter sur ce nouveau mauvais coup du ministre Blanquer. Partout, nous serons attentif·ves au contenu des circulaires départementales du mouvement, et participerons à l’organisation de la riposte si besoin.