Communiqués Instances : CTA, CTSD 93, CHSCT 93, CDEN 93 Collège Lycées généraux et technologiques Vie scolaire (AED, AP, CPE...) Voie professionnelle

 Bilan du CSA-SD spécial postes : l’intersyndicale 93 ne baisse pas les bras !

 

Comité Social Administratif spécial départemental du 19 mars 2025 : l’intersyndicale FSU93-CGT EDUC’ACTION93-SUD EDUCATION 93 ne baisse pas les bras

Ce ne sont pas 72 mais 60 ETP (équivalents temps-plein) d’enseignant∙es en plus que notre département reçoit pour la rentrée prochaine. On parle bien d’un « solde » puisque 19 postes sont supprimés et 79 créés. Quasiment aucun∙e professeur∙e n’est touché : ces postes étaient vacants.

Si Madame la DASEN semble s’en réjouir (« c’est l’avantage d’avoir des manques de professeurs »), cela montre une fois de plus l’état de crise indiscutable de cette profession, qui n’arrive plus du tout à recruter. Alors que nous demandions la création de milliers de postes conformément aux revendications chiffrées du plan d’urgence, le compte n’y est pas et les services départementaux le savent. Ce n’est pas le travail des administratif.ves qui est en cause mais bien le travail de sape politique de démantèlement du service public d’éducation. Nous nous sommes positionné.es contre cette liste de créations/suppressions de postes à l’unanimité des organisations syndicales.

De la même manière, notre institution se félicite du « plan tranquillité », dont nous récusons par ailleurs le terme dégoté par les équipes de l’ancienne éphémère ministre Genetet, ô combien méprisant pour nos élèves comme pour les équipes éducatives. Ce plan nous permet d’obtenir 31,5 ETP d’AED et 8 de CPE : loin, très loin de nos attentes. Madame la DASEN a arbitré elle-même, en donnant ces moyens «  aux établissements les plus éloignés du barème », « pas à ceux qui rouspètent le plus ». Là aussi, la froideur des calculs (selon un barème pourtant « théorique ») prévaut à la prise en compte des réalités du terrain.

Nous avons également dénoncé le déficit d’accompagnement des élèves et la dégradation des conditions de travail chez les infirmières et chez les assistantes sociales. Les premières sont le fruit d’un « redéploiement » sur le département : des dizaines d’établissement perdent des demi-ETP d’infirmières pour qu’elles aillent travailler ailleurs. Les services de la DSDEN assument : il y aura une meilleure couverture des élèves. Mais on ne peut pas être infirmière scolaire en étant 1 ou 2 jours par semaine dans un collège ou un lycée, on ne peut être que pompière, et les situations de souffrance et d’épuisement professionnel ne feront qu’augmenter.

C’est dans ces conditions toujours aussi dégradées que l’EVARS, éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité doit être mis en place. Nous avons salué la mise en place et avons été assuré par Madame la DASEN de sa fermeté et de son soutien face aux attaques réactionnaires et obscurantistes dont elle fait l’objet, y compris dans notre département. Elle s’est voulue rassurante en assurant que la contestation était absolument minime et que, conjointement avec les parents d’élèves, ses services mèneraient un travail de pédagogie important auprès des usager∙es.
Nous le répétons nonobstant : il faut des heures dédiées, des formations solides et sur temps de travail, des professionnel∙les dédié∙es et du temps.

Nous restons uni∙es et attentif∙ves aux réponses données à la DSDEN : ce sont les personnels qui connaissent le terrain, connaissent les élèves et leurs besoins. Nous continuerons à porter les demandes pour une école émancipatrice, protectrice, qui lutte contre toutes les formes de violence.
C’est pourquoi nous ne baissons pas les bras et continuons à demander un plan d’urgence pour l’éducation en Seine-Saint-Denis.