CRPE exceptionnel pour les contractuelles : Les premiers éléments sont connus !
Depuis de nombreuses années, la CGT Educ’action, premier syndicat chez les non-titulaires de l’académie, réclame un concours de titularisation pour les contractuelles. Suite à la panique généralisée de cette fin d’année dernière du ministère dans sa capacité à recruter au concours et à la médiatisation des Job dating suivis d’une formation express de 3 jours de contractuelles, le ministre Pape N’Niaye a finalement suivi cette revendication intersyndicale d’un concours de titularisation. Le 29 novembre 2022 se tenait une réunion au Ministère de l’Education Nationale avec les différents syndicats représentatifs dont la CGT Educ’action. Lors de cette réunion, les premiers éléments concrets de l’organisation de ce concours entre 2023 et 2026 sont apparus.
Qui pourra passer le concours, quand et comment ?
D’après le Ministère, pour être en mesure de passer le concours, il faudra avoir au minimum 18 mois d’ancienneté dans l’enseignement, peu importe l’académie. La date de 18 mois sera comptabilisée la veille du jour du concours d’admissibilité et une personne en temps partiel est soumise à la même règle des 18 mois : la quotité de travail n’impacte pas la durée. Il faut également être titulaire d’un Bac+3 pour les contractuelles postulant dans l’académie de Créteil. Enfin il faut être titulaire de la nationalité Française, condition à laquelle s’oppose historiquement la CGT Educ’action. Nous souhaitons un concours ouvert sans condition de nationalité. Les premières estimations quant à la date d’inscription avancées par le ministère sont autour du mois de février et il sera possible de s’inscrire dans une période de 4 semaines environ. L’objectif est d’organiser ce concours en fin d’année scolaire mais les dates ne sont pas encore précises.
Pour le côté pratique, des autorisations spéciales d’absences seront attribuées aux contractuelles qui passeront le concours. Enfin comme lors du concours du CRPE traditionnel, la note éliminatoire sera en-dessous de 5 aux écrits et 0 à l’oral.
L’épreuve d’admissibilité
L’épreuve vise à évaluer les connaissances disciplinaires du candidat dans les différents domaines enseignés à l’école primaire. Elle comporte trois parties indépendantes, portant respectivement sur le français, les mathématiques et sur tout ou partie des autres champs disciplinaires enseignés à l’école primaires.
Durée : 3 heures - Coefficient : 2
L’épreuve d’admission
L’épreuve comprend trois phases. Elle débute dans un premier temps par une leçon, portant sur le français ou les mathématiques. L’épreuve se poursuit dans un deuxième temps par un questionnement du jury de dix minutes portant sur le parcours du candidat. L’épreuve s’achève, dans un troisième temps, par un échange de vingt minutes avec le jury, permettant d’apprécier - au travers de deux mises en situation professionnelle, l’une d’enseignement, l’autre en lien avec la vie scolaire l’aptitude du candidat à s’approprier et incarner les valeurs et principes de la République. Durée de préparation de la leçon : une heure.
Durée totale de l’épreuve : une heure (leçon : trente minutes dont dix à quinze minutes d’exposé suivi d’un entretien avec le jury pour la durée restante ; questionnement sur le parcours du candidat : dix minutes ; échange avec le jury à partir des deux mises en situation professionnelle : vingt minutes) - Coefficient : 3.
La position de la CGT Educ’action
En premier lieu, nous affichons notre satisfaction de la tenue de ce concours qui va permettre à de nombreux non-titulaires du 1er degré de sortir de la précarité des renouvellements de contrats et de nombreux phénomènes de maltraitances dont ils/elles sont parfois victimes de par leur statut.
Cependant, les revendications de la CGT Educ’action restent les mêmes : nous souhaitons la titularisation des contractuelles sans condition de concours ou de nationalité. D’autre part, nous avons conscience que cette décision soudaine du ministère de convoquer ce concours fait suite à un fiasco généralisé dans l’Education Nationale face à la pénurie de personnels. Cette pénurie n’est que le résultat d’une politique globale depuis des années qui ne donne absolument aucune attractivité à notre métier.
Ainsi, même si nous soulignons les aspects positifs de ce concours, nous maintenons qu’il est urgent d’augmenter les salaires dans notre profession et d’améliorer les conditions de travail afin que le métier redevienne attractif.