Elections du 2nd tour : une victoire aussi pour l’Éducation du 93 !
Grâce notre mobilisation, nous avons fait mentir tous les sondages et relégué l’extrême-droite à la 3ème place des ces législatives. Cette victoire, c’est la victoire de tout le mouvement social qui a su prendre ses responsabilités face à la menace de l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir et aux dangers qui pèsent sur l’école.
Dès l’annonce du 10 juin, la CGT Educ’Action 93 a été sur le pont en se déployant sur tout le département. Plus de 45 000 tracts ont été diffusés : avant tout aux circonscriptions menacées et aux salarié-es travaillant sur le territoire mais issus d’autres départements. La CGT ne peut pas tout, mais elle peut peser sur le cours des évènements. Nos 30 fédérations, nos 96 Unions départementales, nos milliers de syndicats et d’Unions Locales ont contribué à ce résultat du 7 juillet. Par notre déploiement, par notre clarté. Sans oublier nos organisations soeurs de l’outre-mer.
Pour que le plan d’urgence 93 devienne la première victoire du Nouveau Front Populaire
3ème mouvement social du pays, la mobilisation pour un plan d’urgence a participé à la dynamique barrant la route à l’extrême-droite en Seine-Saint-Denis. Que ce soit en Espagne, Portugal, Grande- Bretagne et maintenant la France : l’extrême-droite est battue sur la base d’attentes sociales fortes.
En Europe, le choix est désormais clair : progrès social ou fascisme, le libéralisme incarné par E. Macron n’est plus une option. Et l’école est au coeur de ces attentes. Postes, moyens, effectifs- classe, salaires : pour redresser la barre il faut agir sur tous ces piliers.
Nous le savons, c’est par la mobilisation du mouvement ouvrier avec la CGT, que le gouvernement du Front Populaire de 36 a du revoir sa copie et mettre en place les congés payés en 1936 des accords de Matignon. Après ce sursaut antifasciste, nous savons ce qu’il reste à faire pour gagner le plan d’urgence, gagner l’abrogation de la réforme des retraites et gagner l’augmentation générale des salaires. C’est en redonnant de la force au service public et aux droits des travailleur-euses que l’on luttera contre les divisions sur lesquelles souffle l’extrême droite.
Un Hold up inacceptable
Le 11 juin, la ministre devait nous recevoir. Audience défaite suite à la dissolution, tout ce qui devait être sur la table a été balayé d’un revers de la main par Belloubet. Pour autant, cette situation scandaleuse ne nous laisse pas sans voix. Au lendemain de l’annonce de la constitution du Nouveau front Populaire, l’intersyndicale 93 CGT-FSU-SUD-CNT avons fait un cahier revendicatif détaillant les 4 axes pour réparer l’école : mise en place immédiate du plan d’urgence ; abrogation des différentes réformes (choc des savoirs, réformes Blanquer, loi Rilhac, parcoursup...), amélioration des conditions de travail, de salaire et de formation ; renforcement des équipes pluri- professionnelles (médico-social, vies scolaires, postes AESH…).
C’est pourquoi l’intersyndicale 93 s’est mise d’accord sur un plan de mobilisation pour la rentrée : questionnaire pour faire le compte des manques et des besoins des écoles et établissements, assemblée générale le 5 septembre, appel à une grève massive le 10 septembre.
Se syndiquer pour résister et pour gagner
Le meilleur moyen de faire reculer le racisme et l’extrême-droite, c’est en syndiquant. L’électrochoc de la dissolution ne doit pas aboutir sur un mur mais sur une syndicalisation massive de notre secteur. Autrement nous resterons isolés, à la merci de tous les coups durs et sans moyens de défendre notre école et nos intérêts.