Nouveau ministre de l’Éducation nationale. En attendant la suite...
Le gouvernement Borne annoncé vendredi 20 mai dernier fut principalement l’occasion d’un grand jeu de chaises musicales entre proches du président Macron et une prolongation du précédent gouvernement. Dans ce contexte, la CGT Éduc’action a pris acte positivement du départ de JM Blanquer qui a tant œuvré à la destruction de l’École ou le divorce avec les personnels de l’Éducation nationale.
Notre organisation syndicale constate surtout que le choix du nouveau ministre apparait comme une rupture idéologique avec son prédécesseur. En effet, Pap Ndiaye semble loin des préoccupations anti-"wokistes", la vision de la laïcité ou celle du « dialogue social » de son prédécesseur.
Cependant, au-delà de cette nomination et des premiers échanges avec le ministre ce mercredi 25 mai, la CGT Éduc’action reste surtout attentive à la politique qu’il portera et à la mise en musique des propositions de campagne du président Macron.
En effet, le ministre n’a pas encore annoncé sa feuille de route. Ainsi, au-delà de sa volonté de relancer un dialogue apaisé aves les organisations syndicales et les personnels, nous en restons aux seules propositions du Président/candidat qui s’annoncent une nouvelle fois néfastes au système scolaire et aux personnels (réforme de l’enseignement professionnel et du collège, rémunérations avec contreparties et le « pacte nouveau », autonomisation des établissements et territorialisation...).
D’autre part, si le ministre a confirmé des discussions à venir sur une revalorisation des enseignant·es avant le projet de loi de finance rectificative, nous n’avons aucune idée de l’enveloppe et des modalités envisagées alors qu’une revalorisation indiciaire de l’ensemble des personnels du ministère demeure indispensable et urgente.
De premiers échanges qui demandent donc des réponses claires et rapides.
Montreuil, le 25 mai 2022