Mercredi 20 Janvier, La direction académique de Seine-Saint-Denis a publié les mesures prises pour la rentrée prochaine. La CGT a appris avec consternation que le ministère envisageait pour la rentrée 2021, la fermeture de 187 classes dans les écoles de notre département. Certaines villes seront particulièrement affectées : c’est le cas de Saint-Denis, dont 16 classes seront fermées, et de Clichy sous-bois où 10 classes fermeront. La contrepartie pour les 900 écoles du 93 est maigre : 88 ouvertures de classes banales et le dédoublement de 128 classes, principalement en Grande Section, tel que le prévoit la réglementation. Faute de locaux, de nombreuses co-interventions seront imposées.

180 fermetures de classes : le message ne peut être plus clair, le ministre profite de cette période pour poursuivre ses réformes contre les personnels. Dans notre département, la crise sanitaire a entrainé une hausse record des inégalités scolaires, reconnue par le ministre lui-même.

Ainsi, en pleine pandémie, l’Education nationale premier, employeur du pays, continue sa politique « d’économie de bouts de chandelles ». Elle diminue le nombre de postes crées, passant de 502 postes l’an passé à 340 postes postes accordés à notre académie. Le respect des seuils de classe, la création de classes de Toutes Petites Sections, le maintien des RASED impliquent la création de davantage de postes.

Aujourd’hui, le 93 connaît un manque criant de moyens de remplacement, alors même que le ministère a refusé le recours à la liste d’attente des stagiaires. Les effectifs de classes ont explosés en raison des non-remplacements et avec lui, le risque de circulation du virus. Le recrutement au CRPE est en baisse depuis deux ans, loin des besoins du département, ce qui a pour conséquence un recours massif
aux non-titulaires.

Le ministre réduit à néant la logique du « donner plus là où il y a moins », déjà malmenée dans notre département. La CGT rappelle que seulement 2,8% des Enfants de 2 ans sont scolarisés en REP contre 19% en moyenne sur le territoire. Le ministère dépense 50 % de budget en moins pour un écolier du 93, que pour un écolier parisien. Ainsi, selon le rapport de la cours des comptes : pour un élève de primaire du département, le pays dépense 2 861 euros par an. Pour un-e élève Parisien, il en dépense 3 134.

Pour la CGT Educ’Action, une rentrée 2021 digne de ce nom passait à minima par un plan d’urgence destiné à recruter des personnels. Ceci afin de diminuer les effectifs par classe (comme cela peut être le cas en Italie, en Espagne, ou en Irlande), installer des points d’eau supplémentaires ou encore trouver des solutions pour compenser l’insuffisance de salles pour multiplier les groupes dans les écoles et établissements.

C’est pourquoi, nous appelons les personnels à se mettre en grève MARDI 26 JANVIER, contre ces mesures indécentes, pour obtenir la création d’un plan d’urgence et une revalorisation de nos salaires par le dégel du point d’indice et le rattrapage des pertes.