Nos organisations syndicales, unies dans la mobilisation pour un plan d’urgence 93 depuis octobre 2023 et aujourd’hui contre la menace d’une accession imminente de l’extrême-droite au pouvoir affirment leur attachement à un cadre commun de lutte et à la volonté de poursuivre ensemble les combats présents et futurs.

C’est pourquoi, suite aux incidents qui ont émaillé les Assemblées générales du 93 le 14 mars et de Saint-Denis le 18 juin derniers, nous souhaitons apporter collectivement un soutien aux militant-es du SNES-FSU 93, de Sud éducation 93 et de Saint-Denis insulté-es et pris-es à partie publiquement, mais aussi demander le respect du cadre des Assemblées Générales qui ont été le moteur de la mobilisation historique en faveur du plan d’urgence. Les accusations nominatives, les invectives, les insultes et la prise à partie publiques de représentant-es syndicaux-ales n’ont pas leur place dans nos luttes ni dans la vie syndicale. Nous ne cautionnons aucun agissement pouvant s’apparenter à du harcèlement ou de la diffamation. La répression syndicale a pour but de diviser les collectifs de travail et les collectifs militants et ne doit pas être instrumentalisée à des fins personnelles ou pour servir une narration individuelle.

Ces comportements nuisent non seulement à l’intégrité de tout-es les militant-es engagé-es dans la lutte mais également à notre cadre commun d’action. Des organes de résolution des conflits existent dans nos trois organisations et entre nos syndicats, ils sont à saisir – et ce à tout moment, conformément à nos principes d’organisation démocratiques et de lutte contre les discriminations.

Au vu de l’ampleur des menaces qui pèsent sur nos syndicats et de la nécessité de s’unir, il nous paraît indispensable de veiller conjointement à ce que ce type d’acharnement et de dénigrement n’ait plus cours. Nous nous engageons à travailler ensemble à faire cesser ces pratiques – et à veiller à ce que les engagements pris soient respectés. Nous serons intransigeant-es pour préserver à la fois les militant-es et l’intégrité de chacun-e.

Préservons notre cadre intersyndical car l’extrême-droite est à nos portes, nous n’avons pas de temps à perdre. Consacrons toutes nos forces au combat syndical.