Déclaration de la CGT Educ’Action 93 lors du CHSCT départemental du 07/02/19
Monsieur Le Président du CHSCT 93,
Mesdames et Messieurs les représentants des personnels,
L’année 2019 débute par des mesures ministérielles catastrophiques pour l’avenir du service public d’éducation : la suppression des 2600 postes dans l’enseignement secondaire se traduit par des DHG en baisse, en particulier dans les collèges du département : 100 équivalents temps plein en moins par rapport à la rentrée 2018, une hausse importante des heures supplémentaires (équivalent à une hausse de 46 ETP), ainsi qu’une hausse d’effectifs par classe. Dans les lycées professionnels, la réforme va également entraîner des suppressions de postes dues à la baisse du nombre d’’heures d’enseignement général.
Cette augmentation du nombre d’heures supplémentaires s’accompagne de la possibilité d’imposer une 2ème heure supplémentaire à chaque collègue. Cette mesure permettra d’économiser des postes, tout en dégradant les conditions de travail, sans améliorer les conditions d’étude pour nos élèves.
Nous dénonçons cette austérité budgétaire qui s’applique particulièrement dans notre département déjà fragilisé par la précarité que vivent une grande partie de ses habitants, en termes d’emploi, de bas salaires et de logement. En plus de la dégradation de la qualité du Service Public d’Education causée par cette austérité, les personnels vivent actuellement une dégradation de leurs conditions de travail due au manque de moyens : surcharge de travail pour les collègues directeurs-trices du 1er degré suite à la suppression des aides administratives et à la baisse des décharges horaires, multiplication des missions pour les professeurs principaux, notamment pour l’orientation, manque de moyens pour les élèves à besoin particulier, hausse des effectifs dans les classes, en dehors des classes de CP et CE1, qui empêche la prise en compte des problématiques diverses.
Nous soutenons tous les mouvements sociaux actuels de contestation de l’austérité qui ne s’appliquent qu’aux populations de travailleurs les plus modestes et à leurs enfants.
Dans ce contexte difficile, le rôle du CHSCT dans la prise en charge des problèmes de santé et l’amélioration des conditions de travail est d’autant plus important, même si nos moyens sont limités, notamment en termes de médecine de prévention.
Nous voulons insister aujourd’hui sur la question de la prise en charge des situations d’agression sexuelles subies par nos collègues féminines : plusieurs cas cette année ont révélé des problèmes dans l’accompagnement par les personnels d’encadrement des victimes d’agression sexuelle. Nous demandons que la prise en charge des collègues victimes d’agression soit améliorée en assurant une formation spécifique des personnels d’encadrement sur ce sujet.
La CGT Educ’Action propose l’organisation, avec des moyens fournis par l’administration, d’une formation pour les membres du CHSCT, représentants du personnel et représentants de l’administration, en sollicitant une association agréée par l’Etat, spécialisée dans le domaine de l’assistance psychologique et juridique, l’AVFT (Association européenne de lutte contre les Violences faites aux Femmes au Travail). Cette formation permettrait de mieux répondre à des situations très difficiles à vivre pour nos collègues, en assumant pleinement le rôle de protection et de garantie dû par l’employeur à son personnel.