Ecoles du 93 : après la grève massive du 1er février, gagnons un vrai plan d’urgence pour une éducation émancipatrice en Seine-Saint-Denis
Au lendemain d’une journée de grève massive dans l’Education nationale, alors que depuis plusieurs années, l’école est en crise, que les conditions de travail, pour les personnels, et d’apprentissage, pour les élèves, se sont dégradées, l’école fait l’objet de nouvelles annonces déconnectées de ses besoins.
La réduction des ingégalités est au coeur de notre bataille et l’enjeu principal de la mobilisation que nous voulons mener. Cela passe par le respect des seuils de 20 élèves par classe, un pôle psycho-médico-social renforcé, des remplacements immédiats, des écoles en bon état et à taille humaine, des toutes petites sections dans toutes les maternelles et enfin une inclusion dans de bonnes conditions.
Création de 2000 postes supplémentaires
L’intersyndicale FSU, CGT Éduc’action, Sud éducation et CNT éducation 93 estime qu’il est nécessaire de créer dans l’urgence 2000 postes supplémentaires pour la rentrée de septembre 2024. Ces créations de postes sont indispensables pour commencer à reconstruire ce que des années de logiques libérales ont imposées au service public d’éducation. Un plan pluriannuel est aussi absolument nécessaire. Un recrutement massif d’AESH avec un vrai statut de la fonction publique et un salaire décent. Il manque actuellement 1700 AESH pour couvrir les besoins suit aux notifications de la MDPH 93. Il y a urgence pour que l’École redevienne le lieu des apprentissages pour toutes et tous.
Refus d’une école du tri social
L’intersyndicale 93 dénonce et combat les mesures du « Choc des savoirs » pour en obtenir l’abandon. Ces dernières forment un ensemble cohérent, celui d’un projet conservateur, voire réactionnaire qui tourne le dos aux ambitions émancipatrices de l’école publique.
Cette « école du choc des savoirs » est en totale contradiction avec les acquis de la recherche. Alors que l’École a besoin d’un réinvestissement pour permettre la réussite de toutes et tous, le « choc des savoirs » aura pour conséquence d’aggraver le tri social et d’accélérer les inégalités scolaires. Les élèves des classes populaires vont en être de nouveau les premières victimes.
Le « choc des savoirs » est une attaque fondamentale contre l’école et le métier enseignant-e : nouvelle modification des programmes, évaluations nationales à tous les niveaux, labellisation, imposition de manuels, tenue unique… Autant de mesures qui sont des entraves sans précédent envers la liberté pédagogique et feront de chaque enseignant-e un acteur de ce tri social.
Les 859 écoles du département et leurs équipes éducatives ont besoin de retrouver leur liberté pédagogique et que l’institution leur reconnaisse enfin leur professionnalité. C’est aux équipes pédagogiques des écoles de définir la structure et l’organisation pédagogique des écoles (baisse généralisée des effectifs, dédoublement, cointervention, enseignant-e surnuméraire, classe multi-niveaux…) en fonction des besoins des élèves, de l’équipe et des locaux.
Ripostons massivement et construisons une école émancipatrice pour tou-tes
Nous appelons les collègues à s’inscrire dans les mobilisations initiées par les assemblées générales :
- Journée de grève et de mobilisation le lundi 26 février avec rassemblements locaux devant les mairies ou les IEN
- Participation à la RIS 1er degré intersyndicale FSU-SNUipp, CGT Éduc’action et Sud éducation le mercredi 28 février en visio
- Organisation de réunions afin d’informer les familles
Dés à présent, nous appelons les collègues à :
- Refuser de participer à la constitution des groupes de niveaux pour la 6ème
- A reprendre la main sur les structures de l’école avec les moyens alloués pour permettre l’abaissement des effectifs de toutes les classes et/ou la création de maître-sses supplémentaires
- A décider en conseil des maître-sses le refus des évaluations standardisées à tous les niveaux dés septembre 2024