Communiqués 1er degré Salaires, indemnités...

 Ecoles du 93 : qui sème les bas salaires, récolte la colère !

 

"Ce qui se passe l’année prochaine sur le plan budgétaire est tout à fait exceptionnel », annonçait le ministre Blanquer à l’occasion du Grenelle de l’Education censé revaloriser nos salaires et nos métiers. Sur le papier, le ministère promet monts et merveilles, dans les faits il n’y a quasiment rien. 30% des personnels percevront une prime de 29 euros brut en moyenne et une prime d’équipement anecdotique de 12,50 par mois sera versée aux enseignant-es. On est loin des centaines d’euros perdus chaque mois par les collègues depuis le gel du point d’indice en 2010, soit une perte de 14% de salaire. Pire encore, la disparition programmée de la carte de l’éducation prioritaire entrainera une baisse drastique des revenus pour 2/3 des personnels des écoles en REP ou REP+.

"L’Education nationale, notre majorité l’a particulièrement choyée, et nous allons continuer de le faire" (J. Castex). La logique du « Plus c’est gros, plus ça passe » est à l’œuvre au sein du gouvernement. En France, la dépense pour l’Education est inférieure à la moyenne des pays de l’OCDE : 8 % des dépenses publiques contre 11% en moyenne. La crise sanitaire n’y a rien changé alors que les personnels de l’éducation ont exercé sans filets ni soutien depuis la première vague. Un syndicat anglais, le NASWUT a révélé que le risque de contamination des enseignant-es était quatre fois supérieur aux autres professions, un risque couvert par les mensonges du ministère français.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes :

 La perte de pouvoir d’achat par rapport à l’indice des prix est de 18% depuis 2000.
 Les salaires des enseignants en France arrivent à la 20ème position du classement de l’OCDE.
 Le coût de la vie est supérieur de 9% en région parisienne qu’en province (INSEE).
 Un-e professeur-e des écoles gagne 12% de moins qu’un-e enseignant-e du 2nd degré.
 0 euros, c’est le montant de la prime des AESH et AED qui exercent en REP et REP+.
 13% c’est la différence entre le salaire des enseignantes et leur collègue homme. Dans le premier degré, 84% des personnels sont des femmes.
 1,8 SMIC c’est ce que gagnait un PE en début de carrière, aujourd’hui il commence à 1,25 SMIC.
 Un an de dividendes versés aux actionnaires correspond à 30 % d’augmentation du point d’indice.

Dans le 93, se battre pour nos salaires peut permettre de gagner.
En juillet 2020, les assistantes sociales mobilisées avec la CGT ont obtenu l’accès à la prime REP+. En 2018, la CGT a obtenu pour les professeur·es des écoles non-titulaires une augmentation tous les trois ans de leur échelon et donc de leur salaire. Dans le même temps, la CGT a obtenu l’égalité de traitement avec les non titulaires du 2nd degré.

Avec la CGT Educ’action 93, revendiquons ensemble :
 Le versement immédiat à tous les personnels de 400€ par mois, soit l’équivalent de 90 points d’indice, pour compenser en partie la perte de pouvoir d’achat qu’ils ont subie ;
 Une grille salariale démarrant à 2 fois le SMIC, qui respecte le niveau exigé de qualification à la titularisation (Master), soit un salaire de début de carrière équivalent à 2 935 € brut qui correspondrait à un indice majoré 630 ;
 L’intégration des primes et indemnités dans le salaire de base pour une prise en compte dans le calcul de la pension civile ;
 L’indexation de la valeur du point d’indice sur l’indice des prix à la consommation.