Documents CT sur les moyens 1er degré Instances : CTA, CTSD 93, CHSCT 93, CDEN 93

 Rentrée écoles 2025 : un meilleur taux d’encadrement mais des fermetures en cascade

 

Vendredi 31 janvier se tenait le CSASD premier degré au cours duquel sont débattues les mesures de carte scolaire. Premier fait notable, l’intersyndicale CGT-CNT-FSU-SUD peut se réjouir du fait que pour la première fois depuis des années, les repères départementaux d’effectifs de classe sont dans l’ensemble respectés, grâce notamment aux mobilisations des enseignant.e.s pour le plan d’urgence. Mais l’amélioration du taux d’encadrement est encore trop timide : si l’action des organisations syndicales a permis d’éviter une dizaine de fermetures de classe, c’est au total la suppression nette d’une centaine de moyens d’enseignements qui attend notre département à la rentrée 2025... alors que seulement 13 postes sont supprimés par le rectorat !

Au total, entre les mesures de carte de scolaire et les ouvertures, fermetures et fusions d’écoles, c’est plus de 200 collègues qui devront contre leur gré quitter leur école voire leur ville, déstabilisant les équipes. Si Mme la DASEN se targue d’avoir amélioré de quelques dixièmes de points le taux d’encadrement sur le territoire, amélioration dérisoire au regard des besoins, la baisse démographique, au lieu de conduire à une baisse significative des effectifs des classes — mesure éducative simple et qui fonctionne à coup sûr rappelons-le en plus d’améliorer les conditions de travail des enseignant.e.s, va être l’occasion de renforcer le contingent de brigade de remplacement de 80 postes. Bien entendu, la CGT demande le renforcement des capacités de remplacement. Mais cela ne doit pas se faire au détriment des effectifs en classe.

Mais il y a pire : les 17 remplaçant.e.s ASH et les 140 brigades REP+ perdent leurs spécificités et se trouvent intégré.e.s dans la catégorie des titulaires remplaçants. Mme la DASEN assume ce redéploiement et sa volonté de réorganiser les formations REP+. Pour la CGT, il n’est pas question d’utiliser les besoins de remplacement comme prétexte à la dégradation des conditions de formation. Dans le même temps, aucun renforcement des contingents de coordinateurices ULIS ni d’enseignant.e.s spécialisés n’est proposé pour améliorer la prise en charge de la difficulté scolaire et de l’inclusion. Force est de constater que les candidat.e.s ne se bousculent pas.

Pour renforcer l’attractivité des métiers de l’enseignement, faut-il privilégier réaffectations et mutations contraintes des personnels ? ou faut-il un plan d’urgence pour améliorer significativement les conditions de travail et diminuer les effectifs de toutes les classes ? Pour la CGT la réponse est claire.