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 CSA-2nd degré : notre intervention CGT et le Compte-rendu du Comité

 

Le 23 janvier, la CGT a représenté les personnels du second degré lors du Comité Social d’Administration (CSA). En voici le résumé détaillé.

"Nous avons dénoncé les annonces absurdes du gouvernement, le département reçoit 60 équivalents temps-plein, alors que nous en demandons 5000. "Tout va bien, ne criez pas avant d’avoir mal" nous a répondu le DASEN. Il n’est plus possible de se retrouver avec des classes à 27, seuil censé être maximal pour le département, mais qui peut atteindre 28 pour certains niveaux. Si les ULIS sont enfin comptés dans ce calcul d’élèves par division, réclamation de longue date des syndicats dont nous nous réjouissons de la mise en œuvre, ce n’est toujours pas le cas des UPE2A."

(Extrait de la déclaration liminaire CGT en introduction au CSA)

" Nous sommes fatigué∙es. A chaque nouvelle instance nous commençons par faire des listes : listes des établissements où les conditions de travail se détériorent, des collègues qui ne se reconnaissent plus dans leur métier, qu’ils et elles soient AESH, CPE, assistantes sociales, enseignant∙es, AED, psyEN, territoriaux, infirmières… ; liste des annonces de réformes toutes autant rétrogrades les unes que les autres, sans aucune prise avec le terrain, qui tombent sur les services ministériels et académiques qui jouent le jeu d’un pouvoir en perdition qui n’a plus que sa com désastreuse et tournée vers la droite et l’extrême-droite pour exister, pour finalement arriver sur les travailleuses et les travailleurs, qui en sont réduits à lutter pour se faire entendre, ou bien accepter, ou bien partir. Dans les trois cas, beaucoup de fatigue, et un sentiment de gâchis.

Car nos élèves valent bien mieux que ça. Eux et elles aussi sont sur des listes. Des
listes de classes qui ne cessent de s’alourdir, des listes de « structure », qu’on essaie
de maintenir faible de façon illusoire car, de toutes manières, l’école publique n’est pas
financée à hauteur de la nécessité et du besoin de nos élèves. L’an prochain ils et elles
seront sur des listes séparées, en « groupes de niveaux », ajoutant à la stigmatisation
d’être dans des collèges du 93 sous-dotés, critiqués par la classe politique et les
médias droitiers car territoire jeune et d’immigration, la stigmatisation d’être dans un
groupe des élèves « à besoin », ou « faibles », ou « en difficulté »… Peu importe le
nom qu’on donnera, il fera perdre un peu plus de confiance à nos élèves qui ont surtout
besoin d’être moins nombreux dans toutes leurs heures d’enseignement, mais dans
des classes mixtes et hétérogènes, où les personnels d’enseignement et d’éducation
peuvent prendre le temps de s’adapter à chaque élève, de discuter, d’échanger, bref
d’être dans un rapport réel et utile avec lui ou elle. C’est impératif si l’on veut parler
d’émancipation pour nos élèves.

Tout ce qu’on leur promet, actuellement, c’est une mise au pas de nos élèves, une uniformisation patriotarde rance, où chaque élève est habillé du même uniforme triste et doit chanter chaque matin l’hymne dans un élan de fierté national (ou nationaliste) au SNU, où il se fera en fait surtout humilier, intimider, « dresser » s’il ne correspond pas au parfait petit enfant imaginaire rêvé par les partisan∙es de l’ordre.

- suite dans le document en PJ -